Moi intimement …
Oui … moi intimement … en fait je n’ai jamais conçu pourquoi je devais cacher une partie de moi alors que j’aspire avant tout à pouvoir être un tout indissociable entre les gens et les moments de la journée … je sais qu’on est jamais que la somme de ses parties, que le tout lui-même est en constante évolution mais je commence à me dire que bien des barrières sociales derrières lesquelles se morfondent les individus sont une plaie béante dans le sein de la société et que si j’ai le pouvoir de m’en affranchir, qu’ai-je à craindre en franchissant ce pas ? Tant qu’à s’exprimer dans un blog, autant jouer le jeu jusqu’au bout et révéler mon intimité profonde, ces mots que j’ai jeté sur un clavier dans mes heures de désespoir … ces textes sont forts, sont durs pour moi quand je les relis mais ils ne sont que l’expression d’une solitude à laquelle j’ai aujourd’hui entrepris de mettre un terme. Je conserve l’anonymat mais celui-ci n’est qu’un léger voile que je n’aurais aucun regret à écarter si cela peut me conduire à établir des relations nouvelles … je n’ai rien à perdre, mes illusions sont déjà toutes perdues … mais cette affirmation n’a aucune connotation péjorative, elle signifie seulement que j’entreprend très lucidement les choses, que je n’idéalise plus rien … (enfin je tempère cette affirmation par le fait que je sais pertinemment que j’ai une nature passionnelle capable de se reconstruire des illusions). Je crois qu’il n’y a pas de sens extérieur à nous mais seulement un sens que l’on trouve à ce que l’on entreprend ; j’ai trouvé le mien, vivre ma nature en accord avec les autres ! J’ai moi-même encore une grande dépendance aux apparences quand dans la réalité je me retrouve figé dans le mutisme face à l’hypocrisie et le conformisme entretenu mais je vois également tous les progrès que j’ai fait dans ma relation aux autres et je sais qu’il ne tient qu’à moi de les prolonger … en « balançant » mon intimité, j’essaie juste de dire, voilà ce qu’est un intérieur, que ce n’est pas un loft où l’intimité n’est qu’artificielle, arrangée, construite et réduite. Je suis ça ! Ce quelque chose qu’on ne sort presque jamais du placard par pudeur … mais combien de gens dépérissent par la faute de leur pudeur ? Tout ce que j’ai envie de dire, c’est « voilà mon intimité » et je ça ne me fait rien de la révéler … rien du tout, elle m’étouffe à rester recluse loin de tout ce qu’elle aimerait atteindre !
Il se peut que tout ça passe parfaitement inaperçu, que la pudeur fasse fuir les gens loin de moi comme lorsque sur le chat on ose dépasser un certain niveau d’avis critique …. Mais je ne l’impose à personne, je ne me vends pas en disant « hop c’est mon dernier recours ! », je commence par m’ouvrir pour ne pas être enfermé dans les préjugés d’autrui !
Et puis après tout, en révélant mon intimité je ne donne pas de pouvoir à l’autre si son intimité ne s’y trouve pas impliquée (je ne cite pas de nom … ceux qui se reconnaissent reconnaîtront que rien ne les désigne). Si je choisis de me révéler, je n’en respecte pas moins les autres et leur choix de rester dissimulés … après tout mon intimité n’est pas mon quotidien mais ces sentiments pris sur le vif et, décortiqués et livrés crus sans tout le cortège de détails qui les accompagne. Mais ça ne sert à rien de déblatérer pendant des heures, voici ces textes qui se sont égrenés sur plus d’un mois, au début de cette année et qui ont exprimés cette plongée lente vers le gouffre du néant le plus absolu dont je ne suis ressorti en fin de compte que par un changement soudain de vision des choses, une prise de conscience de mon indépendance vis-à-vis de ce qui m’entoure à partir du moment où j’envisageais de dépasser toutes ces subtiles chaînes qui nous attachent à notre désespoir, notre souffrance … un peu comme si tout à coup je m’étais dit « mais qu’est ce que tout ça à côté de tout ce que mes mains peuvent construire et qui m’apportera bien plus qu’à essayer de souffler sur les braises du passé ? ».
Je m’attache vite mais je crois enfin être parvenu à un point où je sais également faire preuve de détachement par respect pour ce que j’attache par mes sentiments … un sentiment ne devrait jamais grandir qu’en concertation avec ce qu’il concerne …
Bon place aux textes !!!! (ma mère pensait qu'il me fallait les publier mais ma vie n'est pas à vendre, elle est là, elle s'exprime pour chacun ...)
Le 17/02/03
Passion, passion … 00 :38
Un léger poinçon tente de m’arracher à ma sérénité ce soir (its a damn cold night !) : une pointe qui titille cruellement mes défenses afin de mettre mes certitudes à bas …
Il faut sa nourriture à la passion qui s’est doucement éveillée en moi ! Il lui faut s’entretenir à ce feu que les émotions, dans leur retour en force, ont attisé alors qu’il dormait paisiblement … la même passion qui enflamme, consume tout aussi sûrement si elle ne connaît de répondant ! Deux passions pour s’unir feu et flammes dans des torrents de lave qui jaillissent jusqu’aux cieux les plus inaccessibles ! Elle voudrait me pousser à forcer chez mon « alter ego » cette passion à laquelle elle aspire de se mêler pour s’affirmer enfin … mais je sais intimement que la seule passion qui naîtrait serait telle un immense rouleau de feu destructeur qui anéantirait jusqu’à l’éclat des étoiles que nos rêves communs ont édifiées … alors je frustre cette passion et lui fait donner la bastonnade par une raison compatissante … Quelle force faut-il pour ne pas attendre de l’autre quelque chose ! Quelle force faut-il pour juguler une passion qui n’aspire qu’à faire rugir des énergies accumulées par tant de temps d’anémie ! (somebody save my life) Et la raison elle-même, corrompue par la passion sournoise, de suggérer l’impasse, d’égrener les éventuelles erreurs, négligences qui auraient motivé l’installation du vide entre deux âmes pourtant si proches … et j’écris … écrire pour offrir à la passion un exutoire, une possibilité de s’exprimer sans se retourner contre elle-même … écrire pour ne penser qu’à ce que j’ai déjà pensé … et ma raison de s’insinuer quand même et de me hurler impitoyablement « MAIS QUI PREND SOIN DE TOI MON PAUVRE ? A-T-ON NE SERAIT-CE QU’UN EGARD POUR CE QUE TU PEUX RESSENTIR ? QUI S’EN INQUIETE ?».
Il est si facile de détruire ce qui a patiemment été construit … mais JE NE CEDERAIS PAS !!!!!! (I want to scream, to feel alive! I’d rather be anything but ordinary please!)
Considérations webiennes (internet !!!) ! 00 :47
Fantastique ! Plus d’apparences pour faire barrière ! On n’est plus retenu par une façade tristounette qui masque les trésors que l’on abrite !
Première pensée et persistante illusion entretenue activement tellement ce qu’elle dissimule est déprimant pour l’esprit … on effleure souvent cette sinistre vérité du vide sous-jacent mais on se plaît à lui apposer un fard épais afin de la contrefaire au mieux … le masque de jouvence pour une âme subtilement et discrètement dévitalisée par ailleurs ! Mais si le temps se suspend, se rétrécit agréablement, il ne s’en écoule pas moins et afflige un corps que l’esprit ne consent plus à suivre … douloureux constat que celui que présente le corps à l’esprit à l’instant où celui condescend à le réintégrer ! Vie de forme, sursis de fond ! Une société qui est parvenu à faire de la vie une apparence et la mort un fond qui ronge lentement l’inconscient …
Le passage du virtuel au réel ? Combien d’échecs pour combien de succès ? Combien de fois la réalité présente-t-elle un cruel démenti aux idéaux qu’a fait naître le virtuel ?
Je ne sais si j’exagère, si c’est seulement mon imagination qui suggère à ma perception des échanges forcés, des discussions faussées pour se prouver que l’on est pas seul !
« JE M’ENNUIE !!!!!!!!!!!! » voilà la phrase et le sentiment les plus récurrents qui soient dans les salons du virtuel !!!! Une reprise d’un refrain du quotidien ? On trompe l’ennui par l’ennui ! Des touches, un écran, des sensations, un répondant pour atténuer la perception du vide engendré par l’ennui !
« L’ère de la communication » ! Eh bien continuons à communiquer le vide et nous aurons bientôt fait le tour de cette planète et y aurons généralisé et uniformisé la culture du vide !
Question essentielle que je me pose : si vous me videz chaque jour davantage, comment voulez-vous que je parvienne à vous remplir un jour de quoi que ce soit ? Laissez moi au moins le temps d’accumuler avant de vous jeter avidement sur mes maigres victuailles ! POUSSEZ PAS, Y’EN AURA POUR TOUS !!!!
Pompompom … putain de téléphone !!!! 1 :33
Alors cuistot, tu m’le donnes cet os à ronger ? J’ai les babines qui dégoulinent de ct’immonde bave de dépendance à ta saleté d’bouffe ! J’ai les crocs !!!! Marre de l’attente dans l’froid de mon cœur, dans la nuit d’mon âme sur vot’ putain de paillasson, devant vot’ saloperie de porte d’indifférence ! Vais finir par avoir les pattes en sang à force de griffer c’te connerie de planche qu’vous avez mis entre vot’ égoïsme supérieur et ma misérable carcasse desséchée ! De toutes façons, j’vais encore écoper des croquettes dégueulasses ! « Survis, c’est d’jà bien, on verra ptêt plus tard pour la vie ! Faut pas trop en demander ! »
En plus jsuis assez con pour croire qu’à chaque fois qu’vous ouvrez la porte pour me laisser approcher de la cheminée, c’est pour me faire du bien à MOI et pas seulement à vous ! Un peu d’chaleur qui m’revient, quelques caresses qui m’détendent … et v’la qu’tout à coup le feuilleton du quotidien commence et moi j’vire, un bon vieux coup d’pied cruel au cul et retour sur le seuil de l’intolérance …
Putain ! Et si j’finis par avoir trop la rage et que j’mord un bon coup dans vos chevilles enflées, sois j’me fais massacrer à coup d’latte, sois j’me retrouve à la morgue, une seringue dans le cul !
Conclusion : la loi du Thalion c bon pour les loups mais les clébards y finissent toujours par CREVER la gueule sus l’trottoir COMME DES CONNARDS ! (les gens sont comme des animaux qui ne naissent ni libres ni égaux !)
Sur ce, good night everybody de my nobody world ! Demain j’vais faire du smiling à tous va pour me convaincre que j’vais pas finir sur le macadam, planté par derrière par mes 6 milliards d’amis potentiels du même monde que moi !
Morning et mea culpa … 10 :26
Passion, passion, raison a eu raison d’attendre ! Si je renie mes mots de passion ? Mais non voyons ! S’ils étaient nécessaires pour que je puisse retrouver Morphée paisiblement, eh bien il fallait bien que je les vomisse sur le clavier ! Des regrets ? Bien sûr ! Ceux de ne pas savoir encore juguler ma passion et de ne pas avoir su écarter la raison de sa mauvaise influence ! Mais des anges machiavéliques veillent ! Et surtout : une petite fée reste attentive quelque part et sabote un peu la terrifiante machine qui voudrait me digérer en me disant « TU N’AS PAS LE CHOIX ! ». (la lueur au bout du tunnel !). Rien que pour cette chaleur qu’elle me transmet en portant des coup à la mécanique rouillée, j’ai envie de prendre ma dynamite pour ouvrir le tunnel vers le ciel … prendre mon pied de biche pour dévier les rails et empêcher le train de me rouler dessus avant que je n’atteigne la plaine du Whalala …
Hey, wake up! It’s not a day to leave but to live! Remember it! A ce soir fantômes de mes pensées hantées ! (Fermer session)
Evening is back avec my deep pensées!
Bof ! No comment … à part que ça commence à me gonfler d’avoir l’impression d’être constamment encadré par quatre murs épais qui se resserrent alternativement dès que je tente d’inspirer un grand coup pour pouvoir enfin expirer à souhait … à croire que pour expirer une fois il faut expier cent fois la seule prétention à ce soulagement …
La démocratie c’est la dictature de la majorité ? Ben je dis que la majorité fait le tyran le plus patient, le plus cruel, indifférent et systématique qui soit …
Une sombre et triste forêt de con(s)-ifères pour cacher le bel (en)chên(é) ! Et puis merde ! Marre des métaphores, d’écrire et de faire des casse-têtes devant un écran aussi peu causant que le mur des lamentations ou cette putain de croix où on a cloué l’humanité geignarde, l’humanité Judas …
Rêves et crèves en Démocratie ! Merde ! Si vous cessiez d’abuser, j’aurais pas besoin de désabuser autant !
Il faut cultiver notre jardin … dis-moi Candide, on fait quoi dans le cas où ya un projet d’autoroute pour corbillards sur les plates-bandes et de supermarket de vies au rabais sur le potager ? Tout est pour le plus chiant dans le plus chiant des mondes possibles !
Le 18/02/03
Le 05/03/03
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Le 07/03/03
Le
Le 12/03/03
Le 13/03/03
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