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Il était une fois ... moi devenu grand

 

CLULLA

(Carl Larsen)

Aujourd'hui encore je suis impressionné par tout ce décors fastueux qui fait la vie des hommes, aujourd'hui encore je me sens souvent petit enfant dans mon coin, intimidé et rêveur qui construisait des royaumes improbables dans le tracé du parquet, dans les motifs des tapisseries, au gré de tout ces objets mystérieux qui meublent nos vies.

J'aime beaucoup les visages de Carl Larsen pour cette sensibilité de l'émotion qu'on y lit ... ils sont doux, ils sont beaux dans leur expressivité ... comme des clichés sans pose, des tranches de vie saisies sur le vif ... une sage chevelure blonde aux pointes rebelles encadrant un mignon petit visage aux joues bien charnues et roses ... une envie de tendre les bras, froisser un peu la rigueur de l'habit pour abriter la petite bouille timide dans le creux de l'épaule, entendre un petit rire discret rassuré et rassurant se glisser dans mon oreille avec une chaleureuse candeur ... laisser l'enfance être enfance avant de la contraindre dans un monde d'objets figés là où elle en retient surtout des émotions et non des définitions ...

Aujourd'hui j'ai escaladé un mur d'usine comme au temps de mes aventures enfantines, je voulais voir Paris de ce toit haut perché, voir "paname" sous un ciel de plomb percé par de timides rayons de soleil frappant au hasard du paysage urbain, et je me suis pris à penser que si je glissais, il y aurait tous ces problèmes de médecin, sécurité sociale, ces vêtements à racheter, ces soucis matériels innombrables ... autrefois je n'aurais pensé qu'à la colère de mes parents, à ces visages fulminants et grondeurs ...

On apprend la sanction avant de connaître ce qu'est la conséquence ... on apprend à craindre avant d'en savoir vraiment les raisons ... on nous apprend à ne pas tomber plutôt qu'à ne pas monter. On apprend à ne plus être enfant avant d'apprendre à être adulte. Ainsi nous regrettons l'enfant que nous étions alors que nous ne savons l'adulte que nous sommes et devenons. D'enfant frustré on devient ainsi adulte capricieux ...

J'aime ce tableau qui dit tant de choses ... j'aime ce tableau qui appelle la tendresse paternelle, maternelle ... je pense à tous ces enfants déjà adultes, ces adultes encore enfants qui cherchent des bras pour câliner leurs angoisses ...

 ** Ce soir j'aimerais reposer ma tête sur les genoux de ma maman, mon léopard à la main, la sienne caressant doucement mes cheveux, l'entendre m'appaiser d'un doux "mein maüschen" où je ne saurais pas tout ce qu'il y a de dissimulé derrière ... **

 

Prose de Songe, le Dimanche 8 Février 2004, 19:24 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
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Commentaires :

becassine
08-02-04 à 21:29

Je suis l'une de ces adultes encore enfant qui cherche des bras pour câliner ses angoisses....qui se cherche encore et encore ...mais ou vais-je ?N'est-il pas trop tard?Ce tableau est plein de tendresse ...Très beau ce que tu as écrit ...

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funambule
09-02-04 à 00:14

J'aime ce texte...
Je l'ai lu...avec Arthur sur les genoux...
Il aime bien...   cet endroit...  les images...
Je le reconnais...dans tes mots...
Je me reconnais..dans tes mots...

C'est beau... Simplement beau...
Je ne peux rien ajouter...

             Merci...

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homme-de-l-ombre
09-02-04 à 12:12

Bonjours songe..

Tes image sont belle je sais pas quoi dire la timidité le retour a l'enfance.. Tu décrit les chose que l'on oubli, que l'on ne vois pas.. Tu décrit tous avec sensibilité dans le flot de tes mots je me sens bien.. J’ai parfois du mal à croire tous ça et leur beauté je suis souvent impressionné.. Je me laisse guidée dans tes rêve dans tes penser..

Mercii

Passe une bonne journée..

 


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