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Renaître ou ne pas être ...

 

Inlassablement j'écris et parfois, comme hier, j'efface parce que je n'ai pas envie de laisser de tels mots derrière moi alors que je déplore de tant les lire autour de moi ...

Hier j'ai senti cette tension interne extrême, cette subtile frontière etre le supportable et l'insoutenable sur laquelle vient se percher l'esprit dans mes heures les plus incertaines. Cette effrayante plongée dans le vide durant plusieurs heures d'auto-agression mentale. J'ai senti mon monde se vider, cette pulsion de mort qui déchire l'âme comme un vulgaire papier administratif, comme si soudain l'existence paraissait aussi absurde que cet ensemble de règles et alinéas ordonnés, paramétrés ...

Ce moment où je serais prêt à tout détruire de ce que j'ai construit pour jouir de l'énivrante sensation de liberté qui m'habitait au matin où j'ai quitté mes études, mes amis, ma famille avec rien d'autre sur moi que cette euphorie qui m'enveloppe lorsque je sens que j'appartiens à nouveau pleinement à la nature, que je me suis défait une fois encore de tout lien social.

Certains que j'ai laissé sur le bord de mon sentier et qui recroisent un beau matin ma route me demandent alors "pourquoi ?" Et je ne peux que ressentir la culpabilité de celui qui un matin n'aura pas supporté davantage cette oppression d'une nécessaire concession d'indépendance pour prétendre à une appartenance sociale. Il n'y a pas de réponse, je ne peux pas expliquer ce saut de l'ange qui me défait d'une image patiemment aménagée et d'une fonction sociale ...

Vivre est un attentat constant contre soi-même quand on est assoiffé de liberté, alors on emploie toutes ses pensées à désamorcer la bombe qui menace de fragmenter et endommager à tout jamais cette architecture interne, cet édifice mental qui ne se fonde que sur lui-même. J'emploie mon esprit à constamment me protéger de cette ruine qui menace l'empire de mes pensées, à construire inlassablement des annexes à ma vision du monde comme je ferais ajout de décrets pour rendre viable les lois qui régissent mon monde; je me justifie inlassablement, conscient que si je ne le fais pas je perds pied et en quelques heures je me retrouve aussi nu que l'homme qui a déjà le doigt sur la détente et répertorie chaque infime trace d'espoir qui pourrait retenir l'acte final.

Hier si je n'avais pas eu cette bouée de secours de mes amis pour mes pensées naufragées, je crois que j'aurais encore pressé une touche reset avec la probabilité qu'une erreur fatale en aurait découlé. Aurais-je attenté à mon écriture ? Aurais-je attenté à mon besoin d'écrire ici en m'en interdisant l'accès ? Aurais-je envoyé un de ces mails qu'on se maudit chaque jour qui suit d'avoir laissé échapper dans un moment de vide absolu ?

Je me serais bien évidemment rattrapé, je me rattrape toujours, mais trop tard, quand l'irréparable aurait été commis sans retour possible ...

On s'inquiète pour moi, ceux qui écoutent et ressentent mon écriture plus qu'ils ne la lisent ont perçu cette dégringolade du sens. Mais ce matin je vais bien, je sais qu'il me faut toujours passer par cet abîme de néant pour trouver la petite, l'infime graine de sens niché dans l'infinitude de l'espace et du temps.

Le sens de l'existence est comme un interrupteur qui demeure toujours à deux doigts de notre conscience, alternativement on et off. La plupart du temps il oscille entre les deux positions mais parfois le dépit, la fatigue et l'accumulation exercent une pression décisive vers le blackout. Le tout c'est de savoir trouver la petite allumette qui rétablira une fragile et minuscul flamme dans toute cette purée de pois, je crois que c'est là la chose la plus angoissante qui soit : ce moment où les doigts tatônnent dans le noir puis deséspèrent peu à peu de trouver la lumière salvatrice, où tous les monstres tapis à l'ombre de nos pensées viennent soudain nous encercler et de leurs mans unies presser notre coeur jusqu'à le faire rompre.

Hier j'ai eu l'esprit d'effacer ces mots assassins qui me liaient les mains dans le dos et posaient ma tête sur le billot; des mots qui niaient trop ce que je suis et souhaite continuer d'être pour que je les laisse triompher de moi comme un mauvais diable qui me raillerait avec cette petite rengaine assassine "tu vois l'enfer est bien sur terre, il n'y a au mieux que le purgatoire comme issue". Trop facile comme raisonnement, ça ressemble à un syllogisme : tu as du mal à vivre, c'est sans doute que tu es voué à dépérir.

C'est une surveillance constante qu'il nous faut exercer sur nous-même pour ne pas se laisser aller à la facilité de faire de notre vie un de ces drames antiques où on s'invente un rôle, des répliques et une fin là où tout n'est que contingence; il est tellement plus simple de dire "je suis ceci  et ça me condamne et prédestinne invariablement à cela" pourtant d'un jour sur l'autre nous sommes inconstants, multiples, changeants ...

Nous ne sommes pas de ces personnages de Racine qui font des tirades à n'en plus finir sur le drame de leurs existences gravées par avance sur les tablettes de l'Olympe; fragiles embarcations posées sur l'écume, si nous décidions que notre destinée est là où nous nous laisserions porter par le courant, nous en déduirions que le rocher sur lequel la coque s'est fracassé portait le nom de fatalité, pourtant voiles, rames, gouvernail sont des instruments à portée de notre volonté pour faire le choix d'un horizon plutôt qu'un autre ...

Je crois qu'il faut simplement retirer de chaque tempête assez d'expérience pour affronter plus sereinement la suivante.  de celle-ci aussi j'ai appris certaines choses qui m'apporteront une petite certitude de plus à laquelle me raccrocher lors des prochaiens intempéries.

Je ne suis peut-être pas assez conscient de la reconnaissance que je devrais témoigner à ceux qui se sentent remis en cause par moi dans ces moments de doutes où je me donne le sentiment de devenir bien ingrat et qui pourtant ont cette patience et indulgence de supporter mes va et vient, mes réactions contradictoires ...

Alors que dire ce matin sinon que bien évidemment je ne cesserais d'écrire ici, de lire ceux qui sont dans mes liens et de leur répondre ou écrire quand j'en ressens l'envie ...

Ces cris que l'on lance comme des appels au secours ne sont pas un calcul savant, ces départs qu'on ressent intimement, ce moment où on agite le mouchoir sont un réflexe affectif, c'est ce besoin qu'on a de voir l'autre nous rattraper sur la jetée et nous retenir de gagner un autre continent avec une part déchirée de nous-même, ce besoin de s'entendre dire et redire ce qu'on représente au regard de l'autre. Au final on en retire toujours un attachement plus profond pour ceux qui ont cette patience de supporter nos errances, nos lubies, nos adieux, nos mots ingrats ...

Maintenant on va tenter de remonter doucement la pente pour embrasser avec une humilité nouvelle l'horizon ...

Voilà, Joël se reconcilie avec Songe après une nouvelle dispute, advienne que pourra ...

 

Prose de Songe, le Jeudi 19 Août 2004, 08:44 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
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Commentaires :

addy
19-08-04 à 10:29

Il faut toujours, au moins, d'infimes petits pas en arrière...
Pour commencer à entreprendre de grands pas en avant...
C'est ce qui s'appelle l'Equilibre.
...
Bises.

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Songe
20-08-04 à 09:55

Re:

Je ne sais pas si on fait des pas en arrière mais je pense qu'un en fait parfois à l'ombre pour mieux apprécier la chaleur du soleil ensuite.

S'il n'y avait toutes ces incertitudes, je pense que les certitudes qu'on retire de la vie au fur et à mesure ne seraient pas aussi précieuses.

Ca me fait vraiment plaisir de trouver tes mots ici Addy et je dois dire qu'une Framboise foudroyée me manque pas mal ;)

Bises


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BubbleGum
19-08-04 à 12:47

Souvent, ce sont les disputes qui rapprochent deux êtres...
Et puis Joël et Songe, au fond, cela reste la même personne, mais si Joël est plus réel, plus vrai. Plus fragile aussi...

Je connais déjà Songe...
Il me reste encore à apprendre à connaître Joel

Bubblegum


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Songe
20-08-04 à 09:59

Re:

Je crois que Songe et Joël sont un peu les deux faces d'une même pièce, l'une présente un visage et l'autre donne le symbole, parfois la pièce oscille sur la tranche et menace d'aplatir l'un ou l'autre côté mais finalement elle se rétablit et continue à rouler vers une destination inscrite au plus profond de son intuition et de son coeur ...

J'aimerais connaître Sarah après avoir rencontré Abyssia puis retrouvé Bubblegum ...

Merci d'être revenue et de rester là ...

Je t'embrasse ...

 


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TouT
19-08-04 à 12:59

peut être que ..

c'est le lot des gens des gens "sensibles" d'être en dent de scie , un jour ça va un autre non ,

 j'ai souvent senti mon monde basculer et avoir envie de tout jeter comme ça sur un coup de tête , évidement 5 mn aprés je regrette ,

 il est difficile aussi d'écrire sachant que des gens viennent vous lire et s'inquietent un peu pour vous , personnellement j'aime être un peu sinistre voir totalement noire dans mes écrits , mais je dois souvent rassurer pour dire que je vais bien ....c'est une contrainte d'un autre coté nous ne sommes pas obligés de nous expliquer sur nos textes et survient alors une mince frontière du poliquement correct de nos écrits ...

oui mais alors ne perd t- on pas a ce moment precis nos libertés d'expressions

il est parfois difficile de rester soi même face aux regards des autres

mais je pense que c'est un mal neccessaire

bon courage

Angel


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TeidyLOU
19-08-04 à 16:25

Re: peut être que ..

Comme je suis d'accord avec tout ce que vient de dire Angel, je ne rajouterai que ceci, Songe : 

Il ne faut pas trop s'attacher au regard des autres, ni trop en attendre, ni se mettre en position qu'ils attendent quelque chose de vous, sinon on ne peut plus écrire... ou on écrit en fonction de l'autre, "en réponse à"... alors qu'ici, c'est ton endroit, tu n'as pas à te justifier de tes mots, personne n'a à te demander de comptes, si les gens t'aiment, c'est parfait, mais dans le cas contraire, ce n'est pas si grave, et ce n'est pas une raison pour en partir et gagner un autre continent... c'est chez toi ici. Ne fais rien peser trop lourdement sur cet endroit, laisse-toi la liberté d'écrire ce que bon te semble sans avoir à l'effacer après. Mais nous avons déjà parlé de tout ça, je crois, et puis je ne suis pas sûre de répondre vraiment à ton article d'aujourd'hui, mais ce sont des mots que j'avais envie de te dire... :-)

Offre-toi la liberté d'écrire, et offre aux autres celle d'apprécier tes mots, (même écrits sur le vif)et d'y répondre, ou pas... 

J'espère ne pas avoir été maladroite dans mes propos, si c'est le cas, je m'en excuse par avance...

Je t'embrasse,

Teïdy LOU


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Songe
20-08-04 à 10:39

Re: Re: peut être que ..

Bonjour Teïdy Lou,

 

Je crois que au contraire j'attache beaucoup d'importance au regard de l'autre parce que c'est en lui que je comprends tant de choses essentielles; c'est quand on ignore ce regard que l'on s'expose à lui le plus cruellement, lorsqu'on le retrouve par hasard de face pour nous faire le reproche de notre indifférence. Ne pas attendre et ne pas faire en sorte d'être attendu ? J'ai longtemps eu ces mots moi-même avant de me rendre compte du leurre représenté par ce qui était devenu un refrain d'auto-persuasion ... j'attends des autres et les autres attendent de moi, c'est un fait indéniable et je crois que toute la difficulté est de marier ces attentes entre elles dans le meilleur équilibre plutôt que de les nier.

Quant à l'écriture, je ne veux ni faire fi de ce que les autres pensent ou ressentent et je me dis que ce que j'ai à dire je le dis directement aux gens et ce que je ne peux dire je l'exprime sur mes autres blogs.

Je me justifie par rapport à ces gens qui me considèrent comme leur ami et à qui je considère devoir une réponse et le respect de leurs attentes au regard de l'attachement plus ou moins grand qui nous relie (quitte à leur signifier explicitement le moment où elles seront excessives). Maintenant si j'hésite si souvent à quitter mon blog un temps c'est parce que j'ai du mal à accepter les relations virtuelles qui ne se concrétisent pas en réalité (la réalité reste dans mon esprit une dimension essentielle). Mais à ce propos je pense que je dois encore réviser mon sentiment et ma vision des choses pour bien déterminer ce que je peux ou non consacrer au net.

Je m'offre la liberté d'écrire mais mon écriture a été dès le départ tournée vers les autres, aujourd'hui qu'elle l'est plus sur moi je dois simplement adapter ce lieu lui-même à une plus grande intimité (notamment les blablas que j'ai retiré).

Je te remercie Teïdy lou

Bises

Songe 


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TeidyLOU
20-08-04 à 14:19

Re: Re: Re: peut être que ..

Je ne pense pas comme toi... mais tant pis.

Bonne journée Joël.

Teïdy LOU


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Songe
23-08-04 à 07:59

Re: Re: Re: Re: peut être que ..

Je sais Teïdy Lou,

 

Ma vision des choses évoluera certainement encore beaucoup mais je sais que certaines choses sont ancrées profondément dans ma personnalité, notamment ce besoin de jauger constamment ma position propre raltivement aux autres, ne serait-ce que pour tenter de trouver l'équilibre le plus juste tout en gardant cette ouverture au monde qui m'entoure (je me sens partie prenante de ce monde et je ne conçois pas de me positionner autrement que par rapport à la société et à l'humanité elle-même sinon j'aurais ce sentiment d'être un élément associal et totalement marginal). Maintenant, que ce choix me donne parfois un sentiment d'étouffement je pense que c'est davantage dû à ma trop grande indulgence, mon habitude à prendre sur moi qu'à une vision erronée de ma part. Dernièrement je constate qu'une franchise systématique remédie relativement bien à cette asphyxie ponctuelle ...

Bisous et bonne journée

Joël


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Songe
20-08-04 à 10:14

Re: peut être que ..

Merci Angel d'avoir posé quelques mots ici, je note discrètement ceux que tu sèmes avec ta sensibilité deci delà chez ceux que j'apprécie de lire ...

La sensibilité préservée est tant une souffrance qu'une immense richesse, c'est une belle candeur qu'on garde face à une existence qu'on ne veut pas laisser nous aigrir, une candeur qui souffre souvent d'être désillusionnée ...

Je ressens pleinement ce que tu exprimes sur la censure ou non de l'écriture vis à vis de l'émotion ressentie par les lecteurs. J'ai longtemps été tourmenté par des mots que je m'autorisais pas à déposer en un lieu où j'ai toujours voulu exprimer quelque chose de plus épuré, de plus envolé ... j'ai résolu ce dilemne d'une écriture baillonnée en ouvrant d'autres blog ailleurs qui me permettent d'écrire parfois des choses bien plus noires et sinistres ou des pensées plus crûes, pragmatiques par ailleurs. Je ne m'autoriserais jamais de ramener certaines choses sur Songe Ephémère qui reste le lieu de mes incessantes et tumltueuses rêveries ...

On ne perd la liberté d'expression que si on le concède et l'abandonne, c'est délibérément que j'épure le contenu et que mon écriture ici reste très suggérée et évasive mais si on rassemblait tous mes blogs, on constaterait que j'use pleinement de ma liberté d'expression ...

Je crois que le problème n'est pas tant de rester soi-même au regard des autres que d'oser être inconstant : le regard des autres nous fige souvent dans un portrait précis et il est alors difficile de nous en extraire : la liberté d'expression c'est se donner le droit d'exprimer le changement, l'évolution je crois ...

Mais je suis d'accord que c'est une nécessiité de ne pas s'effacer devant l'image figée qu'autrui pourrait se faire de nous ...

Merci Angel, ça me fait plaisir de lire tes mots ici

Je te souhaite une agréable journée !

Songe


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Stukka
20-08-04 à 13:22

Oui mais non

Salut les joyeux larrons.

Bon, soyons tout de suite clair, je ne vais pas m'étaler 3 heures en longs paragraphes de "grandes complaintes sur le triste monde", non, en fait, je viens pousser ma petite ronflante.
Moi, c'est Stukka. Je suis un ancien pote de Joël (ou Songe, l'appellation ne fait pas le daron) et depuis le temps que je suis ce joueb, ponctué de misère, de grandes phrases alambiquées pour se plaindre du petit coup de blues du matin ou étaler toute sa vie devant un public en mal de télé réalité et autre curiosité malsaine, et de posts à la "grande sortie théâtrale, j'arrête le joueb / 2 jours plus tard je reprend", je crois qu'il est nécessaire d'intervenir.
Bien, inutile de généraliser sur "Joueb, c'est quand même pas mal de d'jeunz mals dans leur peau qui viennent pleurer leur misère sous une pluie de bons sentiments dégoulinants", je crois que d'autres s'en sont chargés bien avant.

Alors, par où commencer ? Ha tiens, oui. Bien, tous les jouebeurs, déjà, reveillez vous un peu, quand on voit que vous vous applaudissez mutuellement lorsque vous contez vos misères, c'est du grand n'importe quoi, et même limite vicieux. Quand un jouebeur bien connu quitte son boulot pour la 3e fois consécutive parce que "l'oppression s'y faisait trop forte" et que tout le monde l'applaudit en restant tassé dans son fauteuil, franchement, ca le pousse à continuer. Alors oui, je critique l'attitude de certains qui passent leurs temps à ce genre de nouilleries. Vous voulez l'aider, votre pote jouebeur ? Vous rêvez en le lisant et vous avez des envies de changer le monde ?
Hé ben, si le Che était resté à taper son joueb et à participer au concours de la peluche d'or, ca aurait peut être pas tout à fait été pareil. Enfin.

Là, levée de boucliers ! Je vais passer pour le malandrin, le fripon, le brigand, celui qui n'y comprend rien à rien, celui qui ne comprend pas beauté et poésie et vit les yeux baissés, le dos courbés sous le joug d'une société qui l'exploite.
Non.
L'esprit de communauté va prendre le dessus, les braves gens vont dire "oui, on s'est rencontrés grâce au joueb" ou encore "lorsque que je vais mal, mes amis du joueb me remontent le moral"
Alors, pour ceux qui sont allés trouver le petit père Songe sous msn pour se faire remonter le moral, arrêtez les conneries : sortez de chez vous et trouvez vos amis (et pour les loques qui n'en ont pas, c'est soit qu'ils ne sortent pas assez, soit qu'ils passent leur temps à pleurer sur eux même et à jouer les martyrs), ca permettra au passage au mec derrière le pseudo de "Songe" de lui aussi passer moins de temps sur le pc et se reconnecter avec le monde parce que à un moment ou à un autre, si on ne se décide pas à se relancer, on finit par avoir un petit boulot pour payer son pc, son adsl et sa webcam, et finalement, le pinpin qui se fait avoir par le reste du monde, c'est vous.

Joël, désolé de la manière dont je tiens le propos, mais je dois dire que c'est aberrant, et en temps qu'ami (bien que je n'entende plus lorsque tu parles de tes amis que des pseudonymes...) je me vois mal rester silencieux, là, à te regarder chaque jour un peu plus t'étendre en vaines palabres sur le monde qui dégènére et les sentiments qui s'entrechoquent. Payer soi-même son loyer et sa bouffe n'a jamais rien apporté : c'est se prendre en charge, soi même et cesser de geindre pour relever la tête qui fait la différence. Tu es rentré sur notre bonne bourgade il y a quelques mois j'ai entendu ; et la seule chose que tu as fait, c'est un cinéma, tout seul. Pourquoi revenir si c'est pour rester les yeux sur un écran ? Les gens qui se défoncent aussi voient de belles images défiler devant eux, et dans cet état là, ils ne vivent pas vraiment. J'ai cru comprendre que tu étais retombé dans les "ocean-like", et, au passage, le temps que tu passes à entretenir/ouvrir/lire weblogs & co sur le net doit te bouffer tout ton temps (à part quelques sorties que tu viens aussitôt compter telle une grande aventure ici même, preuve que l'extérieur semble un monde mystérieux aux yeux de certains ici). Après, après, je ne sais pas tout. Quand tu te poseras (ou même, tout clampin en train de lire ces lignes les yeux plissés et le verbe haut) la question de ce que tu as fait de ces années que tu vis actuellement dans quelques temps, tu le regretteras amèrement. Et le regret amenera le blues, et le blues te fera ouvrir un joueb, où tu pleureras enfer et miséricorde. Moi je te tends la main à ma manière (ou plutôt, je te botte le cul ) en évitant de t'enfoncer un peu plus dans une situation que je trouve disons...malsaine. Après, c'est mon humble avis, mais tu sais très bien qu'en te reprenant en main, tu pourras améliorer cette situation, ne pas regretter ou douter de chacun de tes choix, et peut être même réussir à mieux lutter contre ceux qui oppressent tout en aidant ceux qui souffrent. 

Tu veux que les gens pensent un peu à la personne qu'il y a derrière Songe ? Eteins ton écran, éteins Songe avec, et montre qui tu es. Tu en as marre de veiller sur les autres et leur remonter le moral sans parfois même que l'on remarque les efforts que tu as déployé ? Idem. Et puis (mais là, j'extrapole !) si tu veux le réconfort d'une présence féminine qui te soutienne, t'aide, et te relève, il va falloir que tu face face à la réalité, car les gens sont peu soucieux des masques, aussi doué pour le verbe soient-ils.

Haaaa. Tu me connais, fallait que je le dise. Maintenant, une horde jouebeuse assoifée de sang frais va me sauter à la gorge, pour protéger Songe et garder le poète. Seulement, je ne suis pas venu sauver Songe, je suis venu demander à Joël s'il voulait bien se remettre en selle. On me dira que "Songe et Joël sont une seule et même personne" et là je dirais "Bravo prix Nobel". Seulement, entre Joël, le type cultivé plein d'idées avec des projets d'avenir et toujours prêt à manifester, et Songe, triste sire qui passe son temps à geindre sans se prendre en mains, je dois dire que le choix est vite fait.

Allez y, lancez vos piques et vos critiques, mais croyez vous vraiment que vous aiderez Joël en acquiesant toujours chacune de ses décisions ? A vous de voir.
Moi j'ai choisi de dire ce que je pensais. Je vous laisse faire votre choix, mais je vous demande juste de réfléchir, car vouloir aider Joël ne veut pas forcément dire "attaquer toute critique à son égard".

Bien. Sur ce, je crois que je vais me retirer et vous laisser à vos occupations.

Salut,

Stukka

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Megalomania
20-08-04 à 14:29

Cela n'a rien à voir avec le propos, mais je me disais comme ça : N'as-tu jamais pensé à devenir écrivain ? A envoyer tes écrits à une maison d'édition ? Je pense que tu en as vraiment le talent. Voilà, je sors, désolée du dérangement :)

Bisous à toi Joel


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Songe
23-08-04 à 07:39

Re:

J'y songe régulièrement mais il va falloir que je rassemble assez de textes qui puissent être édites et que je veuille bien éditer (j'écris avant tout pour moi et j'ai un peu de mal à m'imaginer commercialiser mon écriture, c'est n pas qu'il me reste encore à franchir).

Bisous

 


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Inconnu
20-08-04 à 17:03

Songe à toi!

 

* * *

Il est arrivé, comme un vent de l'au delà
Songe sur son radeau de fortune
parmi les brisants et les écumes
bravant la tempête de l'amertume
Le bouillonement de ses pensées
fait tanguer l'embarcation
Le tumulte des questions
bousculant son édifice, si fragile
de vérités acquises
et d'autres démenties!
Il vogue, seul, au milieu
de ses interrogations...
Il crit, il hurle sa douleur!
POURQUOI ???
Trop de questions sans réponse!
Trop de réponses à une question!
Trop de vouloir faire
Trop de ne savoir quoi faire
Devant trop de situations
et trop de résolutions!
Fuir le réel
pour l'irréel!
Quel est son but?
Qu'est-ce qui le pousse?
Quelle est cette terre
où rien ne pousse?
Son radeau de survit est un appel
rempli d'espoir qu'on l'interpelle!
Qu'ai-je  fait pour en arriver là?
Que n'ai-je point fait, pour mériter cela?
La vérité existe t-elle?
Une ou des vérités?
Des questions sans fin sur tout!
Eternels refrains de complaintes
et de compassions!
Est-ce une impasse ou un recul?
Suis-je poussé ou suis-je maso?
Il me manque cette force, interne ou externe
pour enfin prendre des décisions sans équivoque
La clarté en somme, dans ma tête
qui me conduira à la sagesse
où je serai créateur et non acteur de mes pensées
pour enfin prendre le temps de vivre
et en apprécier chaque jour à partager...

*

 


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PierreDesiles
20-08-04 à 17:07

Re: Songe à toi!

 

 

* * *

Il est arrivé, comme un vent de l'au delà
Songe sur son radeau de fortune
parmi les brisants et les écumes
bravant la tempête de l'amertume
Le bouillonement de ses pensées
fait tanguer l'embarcation
Le tumulte des questions
bousculant son édifice, si fragile
de vérités acquises
et d'autres démenties!
Il vogue, seul, au milieu
de ses interrogations...
Il crit, il hurle sa douleur!
POURQUOI ???
Trop de questions sans réponse!
Trop de réponses à une question!
Trop de vouloir faire
Trop de ne savoir quoi faire
Devant trop de situations
et trop de résolutions!
Fuir le réel
pour l'irréel!
Quel est son but?
Qu'est-ce qui le pousse?
Quelle est cette terre
où rien ne pousse?
Son radeau de survit est un appel
rempli d'espoir qu'on l'interpelle!
Qu'ai-je  fait pour en arriver là?
Que n'ai-je point fait, pour mériter cela?
La vérité existe t-elle?
Une ou des vérités?
Des questions sans fin sur tout!
Eternels refrains de complaintes
et de compassions!
Est-ce une impasse ou un recul?
Suis-je poussé ou suis-je maso?
Il me manque cette force, interne ou externe
pour enfin prendre des décisions sans équivoque
La clarté en somme, dans ma tête
qui me conduira à la sagesse
où je serai créateur et non acteur de mes pensées
pour enfin prendre le temps de vivre
et en apprécier chaque jour à partager...

*


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PierreDesiles
22-08-04 à 12:17

Dans mon post précédent (ci-dessus), je parlais à ta place sur une entité que je m'étais fait de toi. Je n'avais pas encote lu ton article suivant. Tu peux donc supprimer mes posts, si cela pèse trop et ne font qu'alourdir tes écrits. Sache que je ne t'en voudrais pas, et continuerai à considérer que ta place est parmi les amis du Joueb. Si je t'ai froissé ou importuné, si je me suis un peu trop avancé dans certains de mes posts, c'est involontaire, car je n'ai pas la possibilité de les corriger, et après tout, l'erreur est humaine...

Je continuerai à te lire, comme beaucoup d'autres le font avec plaisirs, dans l'ombre des méandres du Web...

@+ et bon dimanche Songe.

Pierre des îles


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Songe
23-08-04 à 07:44

Re:

N'aie pas d'inquiétude Pierre

 

S'il est vrai que tes posts ne mettent pas le doigt cette fois-ci sur celui que je suis je sais qu'ils ont de nombreuses fois touché suffisament juste pour que j'apprécie de trouver tes commentaires pour souligner mes textes avec poèsie et sensibilité.

Je ne me froisse aps pour si peu et je privilégie simplement une franchise qui garrantit que nos mots se rencontrent toujours à mi-chemin avec plaisir ...

L'erreur est si umaine qu'il serait regrettable qu'on la condamne de façon trop inhumaine et sévère. Je regretterais que tu te tiennes à l'ombre si ta plume ressent l'envie de laisser quelques traces de ton passage.

Je te souhaite une agréable semaine en tes îles lointaines ...

Songe


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