(Peter Gric)
Apparences
Un petit smiley, deux mots coquets et voilà que les émotions fleurissent derrière les fenêtres, petites fleurs fragiles d'intérieur ...
Quel pouvoir sur les émotions, sur les sentiments que ces claviers dissimulés derrière des écrans noirs, on parait, on semble, on suggère mais quand il s'agit d'être on s'interroge, on ne sait plus, on n'est pas certain qu'il se trouve en arrière-boutique quelque victuaille aussi généreuse que celles exposées en devanture ...
On se déconnecte d'un monde pour se connecter à un autre où les mots sont faciles, où l'apparence est flateuse mais que reste-t-il de cet édifice de mots quand il s'agit d'en investir la réalité ?
Mon monde est celui d'une anthenticité, un monde de regards, de gestes et de paroles ... un monde où mon regard posé dans le votre y plonge pronfondément et en extrait des certitudes ...
A trop se "côtoyer" on finit par ne pas remarquer qu'au fond on ne se connaît pas ... qu'est-ce qu'un smiley qui sourit quand je n'ai appris à connaître vos sourires, à en déchiffrer les subtiles variations dans votre visage ?
J'ai envie de connaître l'auteur des mots et non les mots eux-même ... j'ai envie de dévisager et non de déchiffrer des alignements de caractères, des pixels d'images figés dans des poses ...
J'ai une adresse postale, j'ai un téléphone, j'ai un corps ...
J'ai envie de déconnecter et de me dire que ça ne m'éloignera pas de vous; pour ma part je n'ai pas ce sentiment de m'éloigner ...
(Je continue d'écrire mais je cesse de "communiquer")
* disconnect *
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