Mon avenir
Pour faire suite à mon article précédent et ce avant de répondre à tous vos commentaires et mails qui m'importent énormément en ce qu'ils me disent que les pas que j'ai fait jusqu'à aujourd'hui sont ceux qui m'ont amené à vous, ceux qui m'ont amené à faire rentrer certains d'entre vous dans ma vie, ma réalité quotidienne où leur présence m'est très précieuse, ceux qui me disent que si les maux sont parfois durs, le chemin quant à lui est juste, je tiens à rassurer par ces mots-ci ceux qui m'ont pensé effondré ...
J'aimerais pour répondre aux mots de mon frère qui me saisissent le coeur à chaque relecture, donner la parole à ma mère dont j'ai reçu un courrier à midi ...
Alors qu'elle se trouvait au cinéma pour voir le magnifique film "La planère bleue", se trouvait non loin d'elle un enfant de prêt de six ans qui n'a cessé de poser des questions à son père auxquelles celui-ci a pris le temps de répondre, patiemment et attentivement ... à la fin du film ma mère est allé trouver le père et lui a dit : "J'espère qu'il y aura encore beaucoup d'enfants comme le votre à l'avenir, il m'était un grand plaisir de l'écouter faire ses remarques".
Ce à quoi ma mère rajoute comme commentaire qu'elle m'adresse :
"Le petit avait une si grande connaissance des noms et des habitudes de vie des animaux qu'il a du avaler nombre d'ouvrages là-dessus. Une vraie motivation, une vraie soif de connaissances conjuguée avec un enthousiasme enfantin et vierge. C'est ça pour moi l'enfance et une transmission réussie de savoirs. J'espère qu'il fera son chemin sans être "détruit" en cours par ses expériences, car l'amour rassurant et la transmission des valeurs parentales ne suffisent malheureusement pas pour faire un chemin de vie "heureux". Il faut rester "fort" dans ses valeurs et en même temps assez souple et ouvert pour intégrer les changements et fluctuations de chaque instant, savoir losqu'il faut dire "stop", "non" à l'autre et lorsqu'il faut avancer avec un "oui" vers l'autre et les choses."
Dans ce regard généreux et attentionné porté sur cet enfant je reconnais la préoccupation qu'elle a pour les siens propres, l'espoir secret qu'elle a d'avoir transmis ces valeurs et ces connaissances qu'elle admire chez cet enfant, cette souplesse qui nous ferait aller toujours de l'avant sans céder au ressac d'une marée avide ...
Aujourd'hui c'est pour mon frère et pour mes parents que je tiens à cette souplesse qui me fait relativiser et digérer rapidement les douleurs qui touchent à ce qui m'est essentiel ... parce que si beaucoup de regards sont accrochés aux faits et gestes de mon frère, le sien se porte sur les miens et j'aimerais, comme je l'ai souvent fait, éclairer le chemin en amont afin que sa sensibilité fragile et sa candeur ne se blessent ou ne s'échouent avant que d'avoir pris le large.
Si mes pleurs ont inondé mon clavier hier soir c'est parce que mon petit frère est derrière moi et qu'il a du mal à cheminer, que les graviers que j'ai enjambé sont ceux qui lui blessent la plante des pieds ... parce que mon frère avait oublié de prendre garde que le sentier pentu sur lequel s'engagent nos vies borde un vide qui à la moindre blessure exerce un attrait sur nous. Si je vous ai parlé de ma vie c'était pour vous dire que j'ai appris à connaître le vide, je l'ai exploré, côtoyé et il ne faut craindre que j'y bascule de sitôt ... mais j'ai besoin de mon recul pour cela. du recul pour pouvoir faire quelques pas en arrière vers mon petit frère. Du recul pour prendre suffisament d'élan pour toujours aller de l'avant même dans les passes les plus raides et engorgées.
Et si aujourd'hui j'écris encore sur ce blog, je suis encore là alors que jusqu'à présent je n'avais eu de cesse de courir toujours vers un autre horizon, c'est parce qu'ici j'ai trouvé une beauté simple, réjouissante et chaleureuse : celle que recèle le coeur humain quand une croyance et une volonté l'animent ... et même si parfois j'ai l'impression qu'elle est telle une flamme à la portée d'un courant d'air, je sais qu'en chaque jour c'est dans le coeur que se trouve le flambeau qui les rallume et les guide sur un sentier plus lumineux. C'est pour cela que je tiens à préserver précieusement ce qu'on a confié au mien ...
Merci de tout coeur
Songe
Commentaires :
En France, on dit :
;p
Et fait gaffe au sentier lumineux :) (oui, je sais c'est nul ...)
Re: En France, on dit :
Tu crois qu'ils se sont infiltrés dans mon entourage ?
Re: Re: En France, on dit :
Ben je sais pas :)
Re: Re: Re: En France, on dit :
Hmmm ... tu crains que le sentier n'arrive à moi via google ?
Re: Re: Re: Re: En France, on dit :
Le retour de Songe
Bienvenue Songe
Le réveil après le songe est plein de sagesse, car la nuit porte conseil...
Ton Joueb, ou ton livre d'émotion, est un recueil de sincèrité où chacun puise son passé dans le présent. Il y a comme un miroir du temps où chacun peut se voir...
@+
Re: Le retour de Songe
Pierre Desiles,
Il est des choses plus précieuses que la nuit pour porter conseil :o)
Merci de ces quelques mots attentionnés qui donnent du baume et à mon coeur et aux mots qui le disent tant bien que mal dans ce blog ...
A bientôt
Re: Re: Le retour de Songe
Merci pour ces mots si doux
'Si mes pleurs ont inondé mon clavier hier soir c'est parce que mon petit frère est derrière moi et qu'il a du mal à cheminer, que les graviers que j'ai enjambé sont ceux qui lui blessent la plante des pieds ... parce que mon frère avait oublié de prendre garde que le sentier pentu sur lequel s'engagent nos vies borde un vide qui à la moindre blessure exerce un attrait sur nous. Si je vous ai parlé de ma vie c'était pour vous dire que j'ai appris à connaître le vide, je l'ai exploré, côtoyé et il ne faut craindre que j'y bascule de sitôt ... mais j'ai besoin de mon recul pour cela. du recul pour pouvoir faire quelques pas en arrière vers mon petit frère. Du recul pour prendre suffisament d'élan pour toujours aller de l'avant même dans les passes les plus raides et engorgées'
Il n'y a que les gens avertis du vide qui peuvent lutter contre et que les personnes perspicaces pour se rendre compte que d'autres sont prêts du vide.
Courage à tous les deux.
Nos mots se croisent, on dirait... ;-)
Bisous !