Cet article est en retard en ce qu'il devait normalement s'afficher à la suite d'affliction mais pour cause de causes obscures, les choses n'ont pas suivi leur cours normal ... voici la chose donc !
Recul (le 03/07/03 à 21:43)
Un peu de recul oui ... pourquoi ? Parce qu'on n'en prend jamais assez pour aller contempler le paysage de notre vie et l'écoulement de ses saisons. Or depuis quelques temps j'ai compris que ce recul était essentiel si l'on ne voulait pas perpétuellement piétiner les plates-bandes du voisin ! Je suis souvent las de voir que par un individualisme forcené l'on viole si souvent le sanctuaire des autres à force de considérer que le jardin des autres vaut bien que l'on y cueille une fleur; mais si chacun vient se servir, que reste-il des massifs bien soignés ? M'enfin pour ma part, mon petit jardin secret ne connait qu'une chaotique croissance de ses plantations ! Comme je ne contenterais jamais un de ces maniaques du rangement fréntique et de l'hygiène maladive en donnant une allure décente à mon espace de vie, je ne conçois pas non plus de ne pas laisser à une pensée plus de droit de fleurir et s'épanouir qu'une autre dans la flore délurée de mon esprit.
Aïe ! Moi et mes métaphores filées aussi longuement que le sont mes entrailles déroulées (comparaison douteuse mais qui implique après tout mes trippes que je ne néglige jamais dans mon écriture).
Pour en revenir au recul ... j'ai saisi un de ces instants où les idées se bousculent au portillon pour me laisser aller à quelques considérations d'ordre général. Notament la question qui avait provoqué mon affliction d'hier soir (le problème c'est que lorsque les autres m'affligent, je m'afflige souvent de ne pas le leur faire remarquer). Que Monsieur Freud aille justifier la sous-jacente tendance libidineuse de l'être humain, soite, mais que certains se complaisent dans l'assouvissement d'instincts auxquels "il ne serait pas raisonnable de résister" sous prétexte que s'ils sont ainsi "tout un chacun doit fonctionner sur le même mode mais que le ptit subconscient produit de l'hypocrisie pr se faire un paravent"; merci la vision réductrice de ce qu'est un sentiment humain ! C'est négliger beaucoup que l'assouvissement d'un instant n'est que la transition vers l'instant de manque suivant. Et le manque, à mon humble avis, se situe plus au niveau de la masse cérébrale que sous le niveau de la ceinture ...
En bref, je déteste la tendresse simulée pour les obscénités prononcées par derrière ... la princesse se change vite en salope selon qu'elle présente son joli minois ou son revers ! Moins on considère un individu, moins il se sent considéré et plus il s'aigrit de ce manque de reconnaissance de sa nature ...
Si je prend du recul c'est pour pouvoir me dire, j'ai des besoins mais je suis assez conscient pour pouvoir les taire afin d'éviter que leur satisfaction n'empiète sur les besoins des autres et n'engendre plus de souffrance que j'en ais à me retenir ou à me frustrer ... on me dira "facile à dire !" mais si on doit constament taire toute aspiration que l'on a à la vertu sous prétexte que c'est faire preuve de prétention, on finira tous par crever de modéstie dans une vie modeste avec des sentiments modestes et un cruel espoir de destinée tout ce qu'il y a de moins modeste !!!
Bon ... comme toujours vient ce moment où je sens que le mot qui vient est celui de la fin alors que j'ai l'impression d'un inachevé ... mais n'est-ce pas la preuve que je laisse à mes écrits le caractère décousu et inachevé de la vie ? (fin à 22:16)