Le 18/02/03
Marche solitaire … 17 :15
Je marche … je marche mais il fait si froid, si froid partout … le soleil omniprésent mais si lointain de mon cœur … la seule chose qui s’y fait jour est ce terrifiant besoin de tendresse, de la chaleur d’un corps contre le mien, de la douceur d’une main dans la mienne …suis-je donc si étranger à l’amour pour qu’il se montre si fuyant à mon approche ? Mes mots lui sont-ils si outrageants qu’il se dérobe à ma connaissance ? Faut-il donc que je mente aux quatre cieux pour que ceux-ci me soient favorables où que je me tienne ? Veulent-ils que je leur fasse naître ces vallées de roses aux senteurs fallacieuses pour imprégner les vents de la douceur qui caresseront mes pas ? Dois-je faire de mes mots justes des masques injustes pour mon seul besoin ? Dois-je faire de l’amour une apparence pour qu’il se tienne en travers de mon errance ? Me faut-il le projeter comme un film merveilleux sur mes rétines pour que celles-ci pétillent de bonheur ?
Je ne le peux ni ne le veux ! Mes pensées me haïraient aussi sûrement que j’haïrais le corps qui exulte entre les bras de celle qui ne trouve nulle place véritable dans mon cœur …
Maçons de l’âme, entendez mon cri silencieux si vous le pouvez, je me lézarde de n’être qu’agrippé par le lierre sans que jamais une fleur n’y vienne fleurir plus longtemps qu’un jour … suis-je condamné à ne vous offrir d’apaisement que lorsque la nature m’aura reprise en son sein ? Seule ma ruine fera-t-elle éclore des fleurs ?