Le
A day without rain … (Enya!) 12 :13
Sun is shining … je sens que je vais prendre mon vélo et aller goûter un peu les délices de la nature ensoleillée … quand je chevauche avec ivresse le fidèle destrier de mes errances, je sens renaître en moi ces douces énergies qui fleurissent au sein d’une nature dont je me sens plus proche que de toute cette société dénaturée … le vent me susurre plus de ces douces vérités essentielles que ne le feraient les gens qui m’entourent, coupés de la nature comme des roseaux fauchés par la furie humaine …
L’homme est un parricide récidiviste et incurable ; il renie sa mère nourricière avec une violence extraordinaire et laisse à ses descendants le soin de parachever son œuvre, de creuser la tombe de leurs origines. Je remercie mes parents de m’avoir offert l’amour de la nature sauvage et non celle d’une nature soumise dans des plates-bandes, des haies, des massifs, des pelouses soignées …
Pause … vais faire du vélo avant que le soleil ne décline !
Human-nature … 17 :46
« Mon cœur habite un jardin et y bat au rythme des saisons,
Mon âme fleurit et s’épanouit au soleil d’une paisible vallée immaculée,
Et mon esprit gravit les pentes silencieuses des plus hautes cimes enneigées …
Tout mon être appartient à la nature et y trouve plus de nourriture que partout ailleurs … »
Un pas dans des herbes folles, au long d’un sentier sauvage et mes sens s’éveillent, ma sensibilité s’émerveille, renaît aux trésors de l’existence … mon guidon dans une main, mes écouteurs diffusant une musique harmonieuse et le soleil caressant mon visage, il ne faut rien de plus pour mon bien-être pourvu que rien ne vienne le troubler …
J’aurais pourtant tant de bonheur à partager de tels moments de douceur dans la tendresse d’une étreinte fusionnelle … ou encore m’asseoir au long du sentier et voir un ami s’asseoir à mon côté pour partager ce moment dans de belles et longues discussions passionnées …
Cueillir l’amour au détour d’un bosquet, s’offrir des bouquets d’émotions par les seuls regards aimants, coucher délicatement une amitié au long d’une lisière, en surplombant le paysage de nos vies par des mots confiés aux quatre vents …
Il n’y a pas un de mes rêves qui ne soit tressé dans une couronne de fleurs, pas une de mes aspirations qui ne soit portée par le chant d’une faune pittoresque …
L’humanité a été enfantée par la nature et chaque jour qui l’en éloigne est un jour qui la dénature, l’arrache à ses repères, l’amène à l’errance, orpheline et désorientée … un corps qui ne grandit pas au contact de la nature qui l’a enfantée, dessèche l’âme qui l’accompagne, lui enlève la saveur des choses qu’il recherchera dans le sang de son prochain : il fera couler des rivières écarlates qui viendront se jeter dans la mer des illusions déçues, creusera des sillons dans la chair et y plantera les graines qui verront germer la violence du lendemain, élèvera des montagnes de chagrin d’où il étendra son regard sur des plaines de cendres fleurissant des cadavres de sa longue bataille contre la vie … mais sur quel triste char paradera-t-il lorsque seules les dépouilles seront là pour lui faire ovation ?
La nature se protège elle-même de notre avidité avec des obstacles qu’elle a mis à notre expansion ; chacun de ses obstacles que nous contournons avec une orgueilleuse fierté est un pas qui nous fait violer son sanctuaire, saccager ses ornements, violenter ses gardiens … il est triste que même ceux qui avec déférence, sagesse et humilité se sont arrêtés à son seuil où ils jouissent de ses modestes mais sincères présents, soient aujourd’hui saisis un par un dans les filets de la violence et traînés jusqu’à l’autel où ils seront sacrifiés au culte dément de la personnalité de l’humanité dénaturée … on voudrait me forcer à violer ma mère nourricière, porter au contact de sa peau fragile, de son corps impuissant, le fer qui répandra son sang et meurtrira sa chair pour de longues années … mais je veux aller à elle, lui donner la main et prendre les coups qu’on lui portera, les diviser entre nous deux et la soutenir jusqu’à ce qu’au jour où je m’endormirais contre son sein, avec son sourire pour bercer ma nuit … ce jour là j’espère qu’elle gardera le souvenir de gens qui auront cheminé à mon côté pour lui donner notre force quand elle faiblit !
Mes âmes sœurs dans la chaleur de mon cœur et mon âme mère, gaia, la terre, au plus profond de celui-ci pour le guider …
Il nous appartient de prévenir afin que la nature se guérisse et nous guérisse par la suite !
La nuit vient cueillir ces dernières pensées dédiées à l’amour bucolique et je dépose délicatement un baiser sur le front de ma mère nourricière … (fin à 19 :02)
Bouillon de pensées … 23 :41
C’est proprement effrayant de constater à quel point les pensées échappent à tout contrôle sous la férule des sentiments ! Je me sens un peu comme l’épouse de Barbe-Bleue qui, même si elle était attachée, verrait encore son esprit se trimballer derrière la porte interdite et, de plus, souffrirait de ne pouvoir l’accompagner physiquement … de toute manière, si je me permettais ce pas, je n’aurais pas de sœur Anne pour me dire si ça poudroie ou foudroie, je n’aurais aucun sursis avant de voir ma dépouille orner l’interdit violé tel un trophée des grandes défaites de la vie …
Il me faut relire sans fin ce que j’ai écris de censé auparavant pour me prendre comme modèle dans l’instant de rechute ; on croirait presque à des divisions de personnalités entre les différentes dominantes de mon psychisme : mon intellect contre ma passion, ma sensibilité contre ma rationalité … le ballet des Moi dans le palais des contradictions !!!
Ce n’est même plus de l’ordre des bonnes résolutions non tenues mais du manège des certitudes assailli par la horde des doutes ; on se croirait à la foire aux embrouilles !
Dans les moments de déprime je tresse les cordes pour me pendre … mais lorsque je monte sur le tabouret, il y a tout à coup un rayon de soleil, un chant d’oiseau qui m’amène à me raisonner, laisser choir la corde et m’asseoir pour méditer sur les beautés simples de la vie qui méritent qu’on s’y attarde … cependant, alors que je me relève pour marcher vers la vie d’un pas décidé, je trébuche sur cette corde négligemment rejetée et qui m’étale face contre terre, renouant avec la douleur, le nez dans la poussière accumulée du quotidien, la main sur la corde prêt à regravir le tabouret …
Bon, pour l’instant ça va … j’ordonne mes pensées et je refroidis leurs revendications à coup de souvenirs malheureux et humiliant … il faut être intransigeant avec soi-même si on ne veut pas que les bonnes intuitions se trouvent noyées dans les impulsions engendrées par des sentiments frustrés ! « Si je m’écoutais … » ; suffit pas de s’écouter ! Faut-il encore se comprendre et ne pas réagir à des interprétations hâtives arrangées par l’imagination. L’imagination a ce talent extraordinaire de relier des faits indépendants par des suppositions bâties d’après les expériences douloureuses du passé … on fait remonter les craintes pour meubler les vides inconfortables … ce besoin de tout établir pour ne pas avoir à s’avouer son ignorance … l’appréhension du pire si on n’intervient pas ! Mais l’intervention rend parfois les choses pires qu’avant et on maudit sa bêtise … je maudis seulement le fait qu’on puisse en arriver à cet état d’ignorance et d’impuissance, je déplore les causes d’une telle situation douloureuse et éreintante …
A propos d’éreinté, je commence à être un peu fatigué et je ne vais pas tarder à me coucher avec l’esprit remué et remuant mais discipliné suite à sa mauvaise conduite des derniers jours … good night everybody even if you ignore me ! (fin à 00 :45)
Commentaires :
Bonjour songe :)
je suis venue faire mon petit tour quotidien sur ton joueb (ccopagné de musique comme toujours ...la c'est "casser la voix" de bruel repris par les enfoires ...une belle chanson servi par de tres belle voix: patricia kass, garou et david halliday) et j'y ai trouvé un nouvel article de ta période doute et déprime (cela me rappele etrangement une periode de ma vie ...tiens tiens serions nous tous obliger de vivre une telle periodee pour justement pouvoir continuer à vivre notre vie tout en profitant des moindres moments de bonheur dont nous nous rendrions enfin comptes?peu importe je ne venais pas pour cela de toute facon:)
A un moment dans ton recit tu dis "suite à sa mauvaise conduite des derniers jours " ...de quoi veux tu parler ? oui je sais je suis une incorrigible curieuse et j'en suis fiere...la curiosité pour moi c'est l'amour de la vie et donc on veut tout savoir sur elle et bien sur sur celles des autres (jene parle bien sur pas de leur vie privée ...je ne suis pas une commere ni un vampire qui serait avide des ragots pour s'abreuver ne vous metrompez pas!)
sur ceux je te laisse et vivement que l'on se recroise :)
Re:
Hello Choupinette :)
Je suis revenu tard dans la nuit mais je n'ai pu résister à l'envie de rendre une petite visite à ma seconde famille ;)
Je pense que la plupart d'entre nous ont ces périodes où le vide s'empare du quotidien et lui dicte un peu ses lois ... certains les vivent plus intensément, plus douloureusement que d'autres mais le sentiment en lui-lmême doit être présent dans la plupart de nos vies.
Ma mauvaise conduite des derniers jours a été de ne pas faire confiance à celle que j'aimais à ce moment et pour la qeulle je me suis torturé d'inquiétude dans ces moments de silence qui finalement n'étaient que le fait de son inattention ... chacun a ses faiblesses dont il n'est pas conscient; à ce moment je n'avais pas encore compris que je ne recevrais jamais cette attention dont j'avais cruellement besoin ... voilà un amour qui m'a appris à ne plus attendre des autres ce que leur natur leur empêche de d'offrir et je dois avouerque je m'en sens mieux.
Tu n'es pas un vampire et je suis entièrement d'accord avec toi pour dire que la curiosité est cette petite lueur d'attention pour le monde qui éclaire notre vie et l'amène à fureter dans chaque recoin à la recherche des trésors qui s'y dissimulent.
Oui, vivement, Choupinette :) (fait bizarre une soirée sans Choupinette maintenant :)
Il n'y a rien à dire tu as vraiment une âme de poête
Tu as l'art et la manière de dire les choses d'une façon si claire quand te lisant tout parait évident
Je ne me lasserais jamais de te lire
bizous à mon grand songe, grand sage!
Sawah qui t'admire beaucoup
Re:
Hello ma Chtite Sawah :) !
Il n'y a pas à dire, ça fait un bien fou, même après une nuit arrosée où l'esprit n'est pas encore vraiment dégrisé, de lire des messages comme le tien qui me disent aujourd'hui que les mots qui sont écris au-dessus, ceux que j'ai arraché à mon âme dans ces moments de souffrance, de vide, n'ont pas été vains ...
Merci bcp et gros gros gros bisous :) !!!