Connection (le 31/07/03)
C'est cette fois-ci connecté au reste du monde via le câblage que je me retrouve confronté à mon écriture ... cette écriture qui me vient si spontanément et exprime en certaines heures avec tant de force ce que mes entrailles recèlent en elles de sentiments changeants ...Ce n'est pas la première fois que j'en viens à cette position ambigüe de la révélation de mes sentiments intimes ... cette position où je suis seul face à mon écran, seul à laisser les doigts danser sur le clavier et exprimer si justement ce que je ressens, mais en même temps assis là, le dos tourné au monde, laissant jaillir d'une voix forte des mots qui n'appartiennent qu'à moi ...Qu'à moi ? Est-ce bien vrai ? Ces mots n'appartiennent-ils qu'à moi si je ressens cette envie de les confier à cet endroit, à la vaste toile qui enserre dans ses mailles les pensées d'une société tarentule, agrippée à la chair de l'humanité comme à ses tissus culturels qu'elle avale goulûment ? Non je crois que ces mots je les confie à la curiosité en réaction à un individualisme qui a tendance à amener les gens à ne souvent pas dépasser la simple rencontre de l'autre ... comme deux regards qui se croisent, se plaisent puis s'éloignent finalement à contrecoeur, de peur de ne trouver dans la lueur d'un instant qu'une illusion de plus ...
Je ne cherche pas à dire "je suis là", regardez-moi, mais j'ai envie de laisser de côté ces défenses usuelles que l'on érige constament autour de nous avec le ciment de nos craintes, angoisses et frustrations et qui finissent souvent par nous enfermer en elles ... j'ai une envie de marcher paisiblement, l'âme grande ouverte, mon coeur comme hôte de cette demeure où j'aimerais abritter tout un chacun. Ce n'est pas le coeur à portée de main et la charité au bout du fusil mais plutôt une croyance dans une autre manière de construire le quotidien sans qu'on ne baigne dans l'insupportable fatalisme qui amène bien des gens à ériger le "c'est fouti, le monde est pourri et c'est inné à l'homme" en cathédrale à la gloire de leur fervent et systématique défaitisme ... je cherche patiemment ces trésors que recèle la vie lorsqu'on lui sourit, ces choses essentielles qui rendent l'existence douce et intense.
Bon, j'aurais bien aimé continuer cette réflexion qui reste un peu floue et désordonnée mais mes paupières font le marathon pour rejoindre les cernes qui couronnent mes joues ... en bref, j'ai une furieuse attirance pour ma couette ! Bon suite demain peut-être ... (fin: 21:59; j'ai oublié de noter l'heure du début ...)