Je voulais juste vous dire ces quelques mots qui ont surgi à nouveau douloureusement dans ma nuit comme une hantise qui aurait pris ses aises dans mon être et s'offrirait des séjours répétitifs après chaque soirée passée en agréable compagnie ... 

Je ne voulais plus poster durant un moment mais le commentaire de Cc-la-vraie suite à mon dernier post m'a amené à toutes ces réflexions tumultueuses de cette nuit ...

J'avais envie de m'adresser à ces personnes qui font ma vie d'aujourd'hui, qui y tiennent une place importante en ce qu'elles l'ont amené à une remise en cause.

Tout d'abord j'aimerais m'adresser à toi Dézie qui ne lira jamais ces mots parce que tu auras probablement oublié ce joueb que je t'avais indiqué comme dernier accès à mon âme ... Désirée, toi qui porte ce nom cruel pour moi et l'incarne pleinement, qui a tant voulu jouer avec tous ces hommes qui t'ont passionément dit "je t'aime" et que tu as un par un délaissé, incertaine que tu étais et de ta valeur et de la leur, inconséquente et inconsciente ... je t'ai cueilli au seuil de la mort et porté jour après jour, fait renaître la vie en toi en puisant dans la mienne et je me suis vidé, jamais ressourcé par d'autres attentions que celles qui ne venaient que faiblement en réponse aux miennes; 5 mois où chacun de tes silences si longs me laissaient craindre le pire alors qu'ils n'étaient qu'inattention, durant lesquels je suis tombé jour après jour, absorbé par le vide de ma solitude, de ma désillusion, où tu me mettais face à ta solitude, ton desespoir sans pour autant t'enquérir de mes propres affres, de ma propre vie ... toi qui après un mois d'absence est revenu me dire que tu m'aimais, que tu souhaitais vivre avec "moi qui avais été l'être le plus attentif à toi de toute ton existence". Mais toi que j'appelais "ma fée" et qui t'es envolée de mon coeur en en déchirant profondément les chairs, sais-tu qu'aujourd'hui tu m'as légué méfiance et crainte envers ces relations sentimentales, même si je n'aurais jamais eu mon "déclic décisif" sans cette rencontre si passionnée ...

De toi je garde aujourd'hui ce profond besoin d'attention et d'affection ... j'ai tant rêvé ta main dans la mienne, tes bras pour étreindre mes nuits froides, qu'aujourd'hui encore je sens sur mon corps les empreintes de vide qui prennent du relief en ces heures où mes peines comme mes joies s'allongent seules sous les étoiles, prennent seules la mesure du temps qui passe ...

Ensuite je m'adresserais à toi Aurore qui t'es trouvée emportée dans mes mots de souffrance, d'errance et d'incertitude et dont les phrases tressées de gentillesse apportaient du réconfort aux miennes empreintes de gravité et de désillusion ... mais tu étais impuissante, impuissante à trouver quelques mots à déposer dans le gouffre abyssal qui m'habitait, pour le combler ... tu m'as dit que je trouverais dans tes yeux cette réponse qu'un réseau, qu'un fil ne suffisaient pas à exprimer: j'ai trouvé des yeux détournés, une attitude fuyante ... je me suis retiré, abîmé en cachette, loin du regard, reconstruit sans tes promesses ...

De toi je garde aujourd'hui cette méfiance profonde dans les apparences et dans le monde virtuel où on est toujours plus prompt à s'engager et s'impliquer qu'on ne le sera presque jamais dans la réalité. Tu m'as par ailleurs appris que même avec une volonté explicite, bien des personnes ne parviendraient jamais à saisir mon mode de pensée et me laisseraient si seul face à leur incompréhension ...

Quelques mots à toi Céline, attentive, attentionnée et d'une grande générosité sans laquelle je n'aurais pas cette sécurité à Paris aujourd'hui, sans laquelle je n'aurais pas appris à être authentique dans la réalité, à y exprimer cette intimité, cette profondeur qu'on apprend trop souvent à dissimuler douloureusement en échange d'une solitude aliénante. Merci infiniment de m'abriter corps et âme et de veiller sur le rêveur que je suis; si je n'avais pas trouvé ton seuil au bout de ma route j'aurais sans aucun doute été anéanti d'amertume et de désillusion ...

De toi j'ai appris qu'internet n'était pas que promesses et désillusions au final, que l'hospitalité était encore une notion qui survivait dans certains coeurs et que l'authenticité n'était pas qu'une attitude solitaire mais pouvait se partager.

A toi mon alter-ego, Phérine, qui a fait de tes mots un creuset pour recueillir les miens, qui a fait de ton âme celui pour recueillir mes pensées; je crois que je n'ai pas à cacher l'importance qu'a eu notre rencontre : ma pensée et ma vision sont pleinement partagées et c'est chose infiniment précieuse ! Merci à toi de partager les aspirations, les peines et les joies ... nous avons des amis communs auxquels je commence à tenir beaucoup pour la richesse de leur sensibilité, la force de leurs émotions et de l'intensité d'expression de leurs sentiments ...

De toi j'ai appris que mon âme pouvait connaître une pleine réciprocité, une profonde connivence d'esprit et je ne serais pas surpris que l'avenir nous apprenne encore moult choses autres ...

A toi Sarah, qui est le centre de toute mon affection de ces derniers temps, dont j'aime la belle candeur des sentiments et des émotions, dont j'aime entendre la voix douce, dont la prose poétique répond si délicatement à la mienne. Beaucoup de mes pensées, incertaines, heureuses ou malheureuses sont allées à toi malgré mes absences fréquentes et ma coupable inattention à plusieurs reprises ... c'est à toi que je dois ces mots qui s'alignent dans ce post, ce besoin d'exprimer les sentiments qui animent mes pensées et de m'adresser aux personnes qui habitent celles-ci en chaque jour.

De toi je ne sais pas encore exactement ce que j'apprendrais ma tendre Ephémère, je ne sais pas encore ce qu'enfantront les sentiments qui, indéniablement, bataillent avec fureur dans mon coeur ...

A vous les jouebeurs j'aimerais adresser un mot en général ... vous avez apporté beaucoup à ma pensée, à ma vie, c'est à un peu de chacun de vous que je dois le pas qui m'a amené aujourd'hui à me sentir à ma place dans cette société, parmi les gens qui m'entourent (même si le vide affectif se fraye encore trop souvent un chemin vers mon coeur dans ces heures de fatigue ou de lassitude). Vous m'avez appris qu'internet pouvait aussi aboutir à une relation réelle et prolongée, même si vous aussi m'avez infligé de grandes désillusions, des peines profondes, de noires colères au travers de vos attentions et vos négligences ... et sachez que je n'ai jamais cessé de faire attention à chacun de vous, à vous lire tous mais que je me suis retrouvé avec si peu de temps à consacrer indépendament à chaque que j'ai dû choisir de le consacrer à ceux qui ont choisi de rentrer dans ma vie.

Je vous fais à tous de très grosses bises !