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Le 13 mars 2003 ...

Le 13/03/03

 

 

 

 

On dirait le sud … 16 :41

 

Retour des cours, fin de semaine et soleil sur les toits … et pour répondre à la promesse de la dernière fois, le verdict de mon dernier rdv with the life !

Je vais me cantonner aux sentiments étant donné que je n’aime pas laisser traîner des noms (ou quoi que ce soit qui pourrait y amener) dans mes écrits … on ne sait jamais …

Si l’impression était positive, c’est à dire que j’ai un peu plus d’espoir de sortir de ma gangue de suie sans y être tout de suite repoussé, je n’en demeure pas moins stupéfait par l’hypocrisie des gens et par le degré de mon emprisonnement dans le rôle qu’ils m’ont forgé par leurs attitudes (je finirais presque par me culpabiliser et me dire que je suis le seul responsable). En ce qui concerne la première remarque, je suis surpris de voir que des gens s’engagent humanitairement pour démentir leur xénophobie, pour démentir cet objectivation des individus à laquelle ils procèdent en en faisant l’objet de leur pitié ; ils ne s’occupent pas d’individus mais soignent des pathologies, des déviances, leurs incompréhensions en bref !

Qu’on vienne soigner sa mauvaise conscience (ou sa solitude comme dans mon cas) me paraît presque évident pour la majorité des œuvres charitables, mais que l’on en vienne à vouloir aider des gens comme si c’étaient des animaux souffrants, me paraît le signe évident que l’aide est incomplète car la part qui fait l’individu n’est que très peu considérée (même si des consignes lucides sont là pour améliorer cela). C’est mieux que rien me dira-t-on mais je reste persuadé qu’une aide matérielle seule ne fait mettre les gens qu’en dépendance de celui qui la fournit. Si l’on ne considère et reconsidère pas l’individu et son parcours, qu’on ne se place pas dans son point de vue, dans son contexte de vie, on ne pourra jamais le comprendre et répondre à ses éventuels besoins. Mais je ne me fais pas d’illusions : si déjà des gens comme moi ne trouvent pas de répondant, je ne vois pas qui se mettra en peine d’en donner à ceux qui ne bénéficient même pas de l’illusion du confort matériel. Il faudrait autant de gens attentifs (je ne parle pas de ceux qui, par générosité, écoutent les autres sans comprendre dans le fond ce qu’ils leurs disent) qu’il y a de gens solitaires … en bref, c’est une utopie au su de l’égoïsme omniprésent ; on se plaint que personne ne prête attention à nous et quand on va mieux , on ne prête pas plus attention aux autres qu’ils ne nous en ont prêté … effarants et désolant ! Et même encore parmi les gens qui comprennent, on en a une partie qui ne nous écoutent que pour ramener les choses à eux-même, pour placer leurs anecdotes.

Je crois que je ne pourrais pas supporter un psy parce que je ne vois en lui qu’une personne qui me facilite le dialogue avec moi-même … or, je dialogue très bien tout seul et je trouve dans l’écrit ce répondant à moi-même que je pense que bien des gens cherchent chez les psys. Car, enfin, je ne peux croire que des gens qui aspirent à un échange, un partage véritable, puissent trouver chez le psy autre chose que la soupape qui les soulage de la pression accumulée et impossible à relâcher décemment « en société » (sans voir les gens se fondre dans la vapeur de leurs sueurs froides chauffées par une gêne tellement humiliante !!!).

Bon, pour en venir à la seconde remarque à présent (le degré de mon emprisonnement dans le rôle qu’on me forge), je suis constamment désolé de constater à quel point je me comporte différemment de ce que j’aimerais exprimer au moment donné, à quel point mes mots sont lourds, malhabiles et banals à côté de ce que j’aimerais dire, à quel point mon corps est rigide, mal à l’aise et lent à côté de la vivacité de mon esprit à trouver les réactions qui seraient adéquates … je finirais par croire que sur la chaîne de montage, on ait mis la mauvaise puce dans le processeur et que le ventilateur ne suffit pas toujours à refroidir le processeur qui suit pas … j’ai envie de me dire « sois cool » mais je ne le suis pas ! Je serais tenté de croire que ce sont les autres qui me figent par leurs conventions mais je n’y crois qu’à moitié étant donné que ce ne sont pas les plus conventionnels qui me figent le plus dans le mutisme obstiné. Je sais aussi, par ailleurs que je suis capable d’être autrement et je l’ai vu à plusieurs reprises avec des gens dont j’étais sûr qu’ils ne me déstabiliseraient pas … alors, pourquoi cette obstination à œuvrer à mon encontre patiemment et systématiquement ? Je ne vois qu’une réponse : manque de confiance en soi ! Et ça je crois que ça dépend pas seulement de soi mais qu’il appartient aussi aux autres de nous la redonner un peu quand on menace de la perdre complètement. On revient au problème initial : faudrait déjà qu’ils soient attentifs pour remarquer les moments où l’on a besoin de ce soutient !!!

Conclusion : il faudrait que quelqu’un d’à l’aise prenne la peine de chercher ceux qui ne le sont pas ! 

 

Voilà, un peu de philosophie pour se remettre d’un cours qui en était soporifiquement dépourvu n’en déplaise à ceux qui entretiennent des grimoires poussiéreux comme des bibles sacro-saintes et ne réactualisent pas un savoir néanmoins intéressant et utile. Je reviendrais sur le savoir et l’usage qu’on en fait parce que c’est ce qui explique que je m’y reconnaisse si peu et que je m’en éloigne à chaque fois avec autant de scepticisme … la suite dans le prochain épisode (et ce sans vénalité !). (fin à 17 :52 ; good timing pour le bus !)

Prose de Songe, le Vendredi 15 Août 2003, 03:45 dans la rubrique "Pages passées de vie ...".
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