Tu as raison. Ton billet apporte un peu de calme, et porte à réfléchir :-) Mais je me demande si cela peut suffire à ceux qu'on opprime jour après jour, depuis des années ou depuis toujours, et qui, peut-être plus désespérés que haineux, finissent par programmer cette tragédie, n'ajoutant que l'horreur à leur douleur. Tout ça me rend infiniment triste.

A l'homme qui perd toute valeur de la vie avec la disparition de ses proches, il est peu de mots ou d'actes qui puissent la lui rendre je crois ... il est plus facile de détruire que de construire. Il est plus facile de prendre une arme pour contrer une arme que de panser les plaies sous le feu ennemi ... mais je crois que c'est soigner les consciences qui changera les choses, car s'il n'y avait tant de passivité, tant de fatalisme, bien des choses en seraient autrement. Commencer par regarder autour de soi ce qui dans notre attitude amène ces conflits, ce mépris est déjà un pas de fait vers une autre réalité. il est certain que si on réfléchit à l'échelle mondiale on est bien impuissant mais à l'échelle individuelle on se rend compte qu'on est également très négligent, in souciant voire inconséquent.

L'alternative sera certainement ensemble mais le changement est individuel et à compter de maintenant et ce par une conscience sociale qui se mette en peine d'éviter la naissance de ces haines qui abîment tout autour d'elles  ... ce n'est pas parce que la haine est plus contagieuse que l'amour, que la tâche paraît dérisoire, qu'elle est vaine ... parce qu'il y aura toujours ce blanc pour éclaircir le noir, et si en toi tu laisses gagner du noir, tu fais mourir du blanc ...

J'y réfléchis et dès que j'aurais usé mes méninges sur cette idée j'essayerais de partager ...

Merci à toi d'y avoir réagi

Songe

Bonsoir songe.

Tu a totalement raison, c'est très triste mais c'est a nous de réagir de pas rester la sens rien faire. Comme tu le dis si bien construire avec nos mains pour que ses atrocités ne soient plus d'actualité. Facile de juger et de rester sagement a se lamenté sur cet situation, plus difficile de bougé les choses, on se sens tous petit mais c'est avec des petite chose qu'on arrive a de bon résultats. Ton article reflète bien ce que je pense et il est une réflexion pour beaucoup d'entre nous. Une remise en question... Enfin j'espère. Merci... Il nous reste a trouvé des solution et d'agir.

bizs

Les solutions c'est de vivre et réagir autrement en chaque jour, faire de sa vie la représentation de ses convictions, c'est la seule condition à une évolution ... après s'unissent ceux qui ont déjà réagi individuellement. Il ne faut pas attendre d'être plusieurs pour réagir mais réagir et laisser s'ajouter ceux qui te rejoignent, je crois que c'est là la condition de l'efficacité.

Merci de tes mots Julien

Songe

Je suis aussi profondément indignée, des proches se trouvaient à Madrid en ce jour, heureusement ils n'ont rien...Et pourtant quelle réaction égoïste, aussi égoïste que le reste de la polémique.

C'est ensemble qu'on changera tout ça, c'est soudés que nous ferons front. Partout des gens se lèveront contre la peur. Je refuse de vivre dans ce monde de terreur et de mensonge. Je veux croire encore en l'amour en la paix.

Contre la terreur et le terrorisme, seuls nous ne pouvons agir...

Contre le mensonge, il y a les élections...

Votez

Un pensamiento para toda la gente inocente, víctimas de los actos barbáricos del 13 de marzo y una honra para las familias de las víctimas.

Sarah,

Je ne crois pas qu'il faille se souder pour pouvoir agir mais commencer par agir individuellement et se souder sur ce qui nécessite l'union des forces. La conscience n'est pas collective, elle est individuelle au départ ... et tant que dans ton attitude quotidienne tu ne changes pas cet état de chose qui fait de cette société un ogre de l'individualité et fait de l'individualisme un criminel et de la frustration, la colère, la rancoeur, la vengeance ... l'arme du crime, tu ne seras jamais que spectateur impuissant d'un théatre trop grand pour tes revendications.

La masse n'est pas là pour pour créer les motivations individuelles mais pour regrouper celles-ci pour en faire ressortir une action d'efficacité et d'ampleur proportionnelle au nombre. Qu'on soit seul ou deux, trois, cent, mille ou des millions ça ne sera jamais que la même action démultipliée dans son influence et ses moyens; mais s'il n'y a déjà pas l'implication individuelle, comment veux-tu que se crée une action collective.

Contre le terrorisme on peut toujours agir, une équation simple (et simplifiée) pour exemple : si tu t'engages dans une action humanitaire en faveur des enfants palestiniens, tu auras peut-être fait changer la vie de cet enfant qui si des mains attentives n'avaient pansé les plaies et de son corps et de son âme, se serait peut-être fait sauter dans un marché israelien par rancoeur, par aveugle douleur, par vengeance, ignorance et inconséquence. si tu reprends l'équation au niveau plus local et accessible, je pense à ces SDF qui s'ils disposaient de plus d'attention et de réponses bénévoles à leur situation qu'il n'y en a réellement, ne développeraient pas pour certains une telle haine sociale qui les fera planter le premier quidam cravaté sans sourciller.

Tout est question de conséquence et de conscience ...

Concernant les élections, je n'ai jamais réussi à déterminer quel était mon pouvoir face à deux menteurs qui réunissent à eux seuls 50 % des voix ... c'est davantage un devoir qu'un pouvoir. Le pouvoir véritable c'est de se présenter avec les idées qui nous semblent justes. Parce que qu'on en dise, ceux en qui je me reconnais n'ont finalement qu'une influence minime sur les choses. Je suis simplement conscient qu'ils limitent les dégats. Voter est une nécessité mais je n'y vois aucune finalité : la vraie finalité c'est la lutte associative qui se livre sur le terrain social quotidien par des citoyens bénévoles et engagés dans leurs idées.

C'est cette conscience qui m'amène à réenvisager un investissement associatif et carritatif afin d'appuyer ma certitude sur un terrain souvent vaincu et découragé par les incertitudes.

Je dirais donc : agissez !

Je fais un bond sur moi même et je reviens...

Je suis choquée par ton commentaire, je prendrais le temps d'expliquer ma réaction qui, apparemment à été très mal analysée...

Ainsi je n'aurai plus cette impression de frustration

BzOu'x

 Ma Sarah,

Je suis triste de retrouver encore trop souvent mon ton vindicatif et révolté qui me fait facilement dire les choses trop vite et trop mal ... je suis triste que ce soit vis à vis de toi et d'autant plus que rien ne m'autorise, et loin de moi cette intention, de mettre qui que ce soit en cause sur cette question socio-politique. Je crois que s'il y a explication à donner elle doit venir de moi avant tout.

J'ai entendu souvent des gens dire "il faut s'unir" durant l'année où j'ai été immergé dans le paysage associatif et politique ... et toujours je les ai vu ne pas réussir à se mettre d'accord déjà rien que sur des questions de forme. Nous étions deux à vouloir changer cet état de chose et nous avons brassé beaucoup trop de vent. Après cette constation décevante j'ai décidé d'arrêter mes activités politique et de réflechir à une action personnelle et quotidienne dans le sens de mes valeurs ... d'autre part j'ai entendu si souvent des proches dénoncer une inertie et une indifférence générales tout en y participant pleinement, que je ne peux m'empêcher de tressaillir quand j'entend à nouveau parler d'union pour la force et l'amour alors que j'ai pu constater un tel désaveu de celle-ci partout où j'ai pu me rendre.

Trop souvent j'ai vu l'amour se muer en haine chez ceux qui m'étaient le plus proche et c'est un spectacle qui m'a souvent désolé au su de la vision positive que j'essaie d'avoir du monde et de la société. Parce que trop souvent il y avait tant de négligence et d'inattention à deux pas de moi de la part de ceux qui prônaient l'amour puis l'instant d'après tiraient à boulets rouges dans les pattes de leurs voisins, que je souhaite avant tout que changent les attitudes individuelles. Mais combien de fois me suis-je entendu dire "tu ne peux pas changer les gens" en réponse ... mais je crois que si ces "gens" trouvent une attention pour eux et des valeurs là où ils les ont trop souvent perdues, ils changeront parfois; et rien que pour ce parfois-là je crois que ça vaut le coup de risquer sa vie à tenter de la vivre selon ses valeurs, selon celles que le gouvernement actuel saccage : les valeurs humanistes, philanthropes ...

Je n'irais jamais montrer du doigt untel ou untel parce qu'il vit soi-disant "egoistement" ou je ne sais quel reproche du même genre ... parce que chacun choisit sa vie et a pour premier juge de celle-ci lui-même. Tout ce qui m'importe c'est qu'on prenne garde à ne pas empiéter trop sur son voisin en lui imposant des idées ou des actes qui ne lui conviennent pas (et en cela je n'accorde qu'une importance secondaire au scrutin, car il me semble négliger trop une frange de la population non représentée, pour privilégier une action sociale de terrain qui puisse répondre à l'agression gouvernementale par l'investissement moral et physique spontané : une valeur humaine qui réponde à la valeur économique omniprésente.

En ce qui concerne mes exemples sur l'action quotidienne ils étaient destinées à reprendre ton cri d'amour et non l'infirmer : il ne me vient pas à l'idée de remettre qui que ce soit en cause au nom de ma vision de la société, je souhaitais juste dire qu'il y a bien des moyens d'avoir une influence sur l'état des choses, que ce soit à l'autre bout du monde ou à deux pas de chez soi ... et si je disais qu'à plusieurs ce n'était jamais que la démultiplication des effets d'une même action, c'était pour souligner le fait que le simple fait de vivre en bonne harmonie avec ceux qui t'entourent sera au bout du compte souvent aussi précieux que de courir avec une civière sous les bombes en Irak, parce que c'est exactement la même valeur humaine qui guide le geste.

Une valeur humaine, conservée, préservée et transmise c'est un acte qui ne nécessite pas de porter la main au chéquier ou encore de tendre des sachets aux restos du coeur, c'est parfois simplement plonger son regard dans celui de l'autre avec chaleur et lui murmurer avec douceur "tu vois la vie c'est aussi précieux que cet instant et si tu fais de chaque instant la continuité de celui-là, tu auras déjà fait un beau présent à la vie".

Ma Sarah, je te remercie de ta franchise à laquelle je tiens beaucoup et qui t'honore vraiment, parce qu'elle me rapelle à l'ordre quand je rejoins mes démons passés, qu'elle me rapelle le chemin que j'ai choisi pour demain et qui n'est pas celui de la violence mais celui d'une vie en meilleure harmonie et en respect avec ceux qui m'entourent et tout particulièrement ceux que j'aime ...

Je t'embrasse tendrement et tiens à m'excuser sincèrement encore de ce ton qui est bien la dernière chose que mon coeur souhaite t'adresser ...

Joël

Oui, nous en sommes tous las. Tout cela paraît bien lamentable. Mais sans légitimer loin s'en faut de telles actions, ne peut-on pas entendre les cris de ces pays que l'on affame et que l'on bafoue? Tuer est l'acte le plus ultime qui soit, et il faut être fou pour y consentir, mais ne serions nous pas un peu responsables de ces folies (je dis nous en tant que nations plus "dirigeantes"). Tu trouveras peut-être mon discours subversif. Je sais que les chefs terroristes n'éprouvent pas plus d'altruisme envers les peuples qu'ils prétendent défendre, qu'envers ceux qu'ils combattent. Mais aujourd'hui, la situation est telle qu'ils ont un grand vivier de ressentiment contre "l'occident" dans lequel ils peuvent facilement fanatiser; et je crois bien que nous portons la responsabilité de ce ressentiment.

Ne serait-ce que la France par exemple, combien de pouvoirs fantoches nous maintenons au pouvoir en Afrique pour exploiter les ressources de leurs pays : il est effrayant de penser que nous sommes le client de ces pays et que c'est nous qui fixons les prix des ressources que nous exploitons chez eux. Je n'ai guère de notions de géopolitique, mais l'affaire Elf par exemple prouve que nous maintenons au pouvoir au Gabon par exemple un état qui a accepté "d'hypothéquer" sa production de pétrole sur plusieurs années (sans même savoir s'il sera toujours en place pour honorer ses engagements, mais ce n'est pas grave, nous graisserons la patte des dirigeants suivants), en échange de crédits octroyés gracieusement aux dirigeants actuels (rassurons-nous, ils achètent de belles propriétés en France...) : le peuple lui-même n'en profite pas. Et le pire, c'est que si ce n'est pas la France qui profite de ce système, d'autres pays aussi riches (pour ne citer personne) prendrons sa place. Et nous serons le seul pays à devoir payer son pétrole à prix d'or, mettant encore plus en péril la précarité de notre économie. Ah moi je vous le dis, en ces sombres temps, je ne voudrais pas être dirigeant...

Alors tout comme toi, moi à ma place je veux bien m'engager, mais j'avoue que je me sens démuni : je crois que notre action ne peut-être que collective... Car si tous les pays "riches" acceptaient unanimement de payer leur du à ces pays que l'on exploite, tous les pays riches seraient similairement "appauvris" - bien que je doute que beaucoup de nos concitoyens l'acceptent et votent pour un tel programme -.
Tous comme Shadedly (kikoo en passant) le seul pouvoir que je me reconnaisse aujourd'hui est celui de l'urne et même au niveau de la France, au risque de paraître désabusé, je n'y crois pas trop! L'Europe peut-être, mais avant que nous apprenions à exprimer une volonté commune... Alors c'est bien : il nous reste bien des choses à espérer et beaucoup à faire. On ne risque pas de s'ennuyer. Mais je crains hélas qu'en attendant, nous n'ayons encore à passer par l'urne... funéraire (désolé pour cette pointe d'humour noir - c'est indécent, j'en suis conscient, mais cela traduit bien mon malaise) :'(

Il n'y est plus :o)