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New born ...

 

New born (le 13/09/03)

 

Mon texte intitulé pareillement et écrit le 11 septembre n'aura jamais été publié apparement ... voilà une opportunité d'exprimer plus adroitement ce qui m'amène à reprendre l'écriture de mon blog.

C'était mercredi ... je me lève tôt, je rassemble 2, 3 vêtements, quelques papiers si chers à l'administration, un cahier pour entretenir ma verve et quelques affaires de toilette; je suis descendu doucement, j'ai déposé une lettre sur la table et sur lit de mon frère et j'ai attrapé le premier train vers "ailleurs" ! Une envie de démentir la logique qui m'amène depuis des années à vivre en compromission, en demi-teinte, en dépendances liées ... envie de démentir la logique de l'egocentrisme qui s'est fait omnipotente et omniprésente dans cette société. Quand on ne se heurte pas à la paranoïa chronique qui fait mettre des serrures et des lois dans chaque infime parcelle de nos vies, on se retrouve, au nom de la préservation de l'individualité à devoir justifier chaque pas que l'on fait. Pour avoir un emploi il me faut justifier un domicile et pour avoir un domicile c'est l'emploi qu'il me faut justifier: vous saisissez le cercle vicieux dans lequel on est pris losque l'on a ni l'un ni l'autre ... bien sûr il y a des aides, il y a des assistances mais comme rien n'est jamais le fait d'une quelconque bonté, on se doit d'aligner contrat sur contrat avec l'administration avant de se retrouver effectivement nourri, logé mais engagé pour nos 40 prochaines années. Je ne me suis jamais reconnu dans un système éducatif qui ne cherche qu'à caser les gens sous une étiquette professionelle au lieu d'offrir un peu de flexibilité, jamais reconnu dans une vie étudiante qui isole souvent plus qu'elle n'amène à partager; il n'y a que l'argent qui fasse partager encore des loisirs créés sur mesure. Jamais reconnu non plus dans la conception travail, famille, patrie et réligion qui nous est distillé dans une éducation somme toute fondée par des valeurs "chrétiennes". Chaque jour je constate que les gens sont tellement pris dans leurs habitudes, leur éducation, leurs conventions que j'ai toujours ressenties comme exclusives et manquant cruellement de générosité humaine. Observez autour de vous ! Rares sont ceux qui ne marchent pas droit devant eux, le regard fixé au sol ou sur les éléments répertoriés de leur palette de goûts personnels sans jamais prendre le temps d'attarder son regard sur ceux qui l'entourent. Je ne croise que rarement un regard, je ne vois que rarement des gens prendre le temps de regarder les choses et non pas de leur "jeter un coup d'oeil furtif". Mince ! Comment voulez-vous qu'il n'y ai je ne sais combien de consciences recluses, isolées, croupissantes si chacun ne se sert pas du premier contact relationnel qui lui est offert, le regard !!! Il ne s'agit pas de "mater" mais simplement de détailler délicatement et respectueusement les choses ...

Je suis si souvent las de constater à quel point la croyance en quoi que ce soit s'est élimée dans la société qui m'entoure: éphémère et rapidement soumise à la logique de l'individualisme, la croyance en une autre réalité des relations humaines s'évapore dès que se présentent au seuil le doute et le défaitisme latents qui sont profondément ancrés dans nos moeurs actuelles. On rêve un instant des amitiés, des amours et l'instant d'après, enfermés dans une définition bien carrée de ces relations on se sent frustré, trahi, déçus ... mais si on cessait un peu d'exiger des autres qu'ils soient conformes à une image finie que l'on a de la relation entretenue avec eux, on parviendrait peut-être à concevoir que chaque relation est singulière, obéit à ses propres orientations et surtout que la nature de toute chose est avant tout chaotique ! Un sentiment ce n'est qu'un mélange subtil de mutliples ingrédients qui évoluent en continu: comment parler d'un sentiment trahi alors que chaque seconde qui nous confronte à un individu fait évoluer ce sentiment dans un autre sens ? C'est évident que dans ces conditions on fiche en l'air la plupart des choses qu'on entreprend, on saccage patiemment notre quotidien, on va de désillusions en désillusions à force de figer les choses dans des définitions personnelles. On ne réfléchit plus que selon une habitude mais comment ne pas se poser des questions sur la valeur de ces habitudes quand, le jour où quelque chose de grave arrive dans notre vie, nous sommes parfois capables de radicalement changer "l'ordre des choses" ? Faut-il toujours attendre que la vie nous prémâche le travail avant de changer quoi que ce soit ? Je ne me permettrais jamais de juger les autres, juger leurs actes, je ne suis pas eux, je n'ai pas leur nature et par conséquent je ne pourrais jamais dire "il aurait pu faire ceci ou cela" mais je sais que moi je le peux et c'est pourquoi j'ai décidé de faire une rupture dans ma vie (j'aurais préféré y venir progressivement mais c'est quelque chose qui n'est pas accepté dans une société où à chaque instant on se doit d'être un individu bien déterminé, que ce soit par une profession, une réligion, situation familiale ou un portrait psychologique) et de délaisser mes études, mon toit, mes prétendues "obligations" ... je ne suis l'obligé de personne, je partage, je vis avec les autres mais je ne fais pas de comptes détaillés des dûs, des dons et des rendus ... j'ai décidé de repenser ma vie selon une optique plus généreuse, plus détâchée des liens de dépendance; je choisis les concessions que je souhaite faire à ma nature et je ne veux plus devoir en faire par obligation vis à vis des attentes excessives des uns et des autres.

J'ai choisi de croire en une autre logique, de croire en une autre vie qui ne soit pas amenée inévitablement à épuiser ses amitiés, à décevoir ses amours et à faire la part entre les convictions et la situation sociale: j'ai toujours été attristé par l'inconséquence de bien des comportements et par l'inattention constante de la plupart des gens à l'égard de leur prochain (alors même qu'ils se plaignent de l'inattention de celui-ci à leur égard). Que l'on choisisse les jours de bien-être d'oublier ces jours où l'on se revendique d'un mal-être de l'humanité et que l'on fasse dépérir toute ses amitiés, ses relations par les non-dits, l'hypocrisie et les cancans par derrière, soite ! Mais je n'accepterais jamais qu'on m'entraîne dans cette logique-là !

Je construirais ma nouvelle vie avec les fondations qui me tiennent le plus à coeur; non pas de la pierre grise dans laquelle je restreins les concepts de famille et de propriété mais avec des relations humaines qui offrent à mon âme un chez-soi qui ne s'insère pas entre deux propriétés tenues en respect par des lois uniquement. Si vous choisissez d'être de ces vies-là précieuses à la mienne, j'en serais très heureux ... Vendredi faisait remarquer que si j'avais choisi de donner mon nom, j'avais fais le choix de pouvoir être contacté ... je n'ai qu'une chose à répondre : si vous voulez que l'on se voit, dites-moi où et quand et j'essaierais d'y être :o) !!! Mais il faut savoir que je n'utiliserais pas d'autres mots que ceux que j'utilise ici, que je ne m'amuserais pas à dissimuler tout ça derrière un masque quotidien que j'ai pris le choix de rejeter.

J'ai continué après mon départ de lire les blogs des uns et des autres et je suis un peu triste de voir que, comme le faisait remarquer Shadedly, beaucoup de cette vie foisonnante s'en était allée de ces lieux ... je ne sais si je pourrais répondre souvent à vos posts mais j'essaierais toujours de le faire autant que possible :o)

Très chers voisins de blogs, le Songe vous fait de très grosses bises !!!

Prose de Songe, le Samedi 13 Septembre 2003, 11:43 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
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Commentaires :

Mabeur
13-09-03 à 19:36

Cher Songe

Tu dois savoir qui je suis et je sais qui tu es. Tu as lançé un appel : tu viendras au RDV fixé. Je t'en fixe un, d'ici 2 à 3 semaine (libre à toi de choisir la date dans cette échelon) dans ma ville. je t'invite à l'hôtel. Réponds à mon appel.

Cordialement,
Mabeur

PS: je ne suis pas une taupe !

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Songe
15-09-03 à 20:32

Re: Cher Songe

Héhé ...

Je me demandais combien de temps il faudrait pour qu'on parvienne en ces lieux ... la boucle est bouclée ! Ceux qui connaissent mon âme commencent à connaître mon quotidien et ceux qui connaissent mon quotidien me découvrent ...

Je viendrais dans cette échéance et je te dirais la date :o)

Joël

PS: je sais ;o) !


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choupinette
13-09-03 à 21:08

songe est revenu :-D

Y'a une chanson qui dit "il est libre max libre" beh moi aujourd'hui je dirais plutot "il est libre songe il est libre"

Et je suis tres fiere de toi  ...

Tu oares de rendez vous, j'aimerai  pouvoir t'en fixer un mais je voudrais etre sur de pouvoir y etre et pour le moment avec ma cheville ce n'es tpas facile....

Alors je te fais un enorme bisous et sache que dans tres peu de temps la petite choupi te telephonera ...a vrai dire il y a de fortes chances que je te telephone le dimanche 21 septembre dans l'apres midi :)

Si tu ne peux pas me repondre ce jour la tant pis,je rappelerai

Sur ceux je te fais un gros bisous rempli d'etoiles et a tres bientot

(un tit conseil ;) vient faire un tit tour sur mon joueb un article te fera tres plaisir je pense)


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cc-la-vraie
15-09-03 à 12:44

Fly ! Fly, my angel !

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