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Dimanche (31/10/04)
Entretien de blog ...

 

Prose de Songe, a 22:45 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
Lire ce songe !(suite du songe et 2 commentaires)
Vendredi (20/08/04)
...

 

Prose de Songe, a 19:42 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
Lire ce songe !(suite du songe et 11 commentaires)
Jeudi (19/08/04)
Renaître ou ne pas être ...

 

Inlassablement j'écris et parfois, comme hier, j'efface parce que je n'ai pas envie de laisser de tels mots derrière moi alors que je déplore de tant les lire autour de moi ...

Hier j'ai senti cette tension interne extrême, cette subtile frontière etre le supportable et l'insoutenable sur laquelle vient se percher l'esprit dans mes heures les plus incertaines. Cette effrayante plongée dans le vide durant plusieurs heures d'auto-agression mentale. J'ai senti mon monde se vider, cette pulsion de mort qui déchire l'âme comme un vulgaire papier administratif, comme si soudain l'existence paraissait aussi absurde que cet ensemble de règles et alinéas ordonnés, paramétrés ...

Ce moment où je serais prêt à tout détruire de ce que j'ai construit pour jouir de l'énivrante sensation de liberté qui m'habitait au matin où j'ai quitté mes études, mes amis, ma famille avec rien d'autre sur moi que cette euphorie qui m'enveloppe lorsque je sens que j'appartiens à nouveau pleinement à la nature, que je me suis défait une fois encore de tout lien social.

Certains que j'ai laissé sur le bord de mon sentier et qui recroisent un beau matin ma route me demandent alors "pourquoi ?" Et je ne peux que ressentir la culpabilité de celui qui un matin n'aura pas supporté davantage cette oppression d'une nécessaire concession d'indépendance pour prétendre à une appartenance sociale. Il n'y a pas de réponse, je ne peux pas expliquer ce saut de l'ange qui me défait d'une image patiemment aménagée et d'une fonction sociale ...

Vivre est un attentat constant contre soi-même quand on est assoiffé de liberté, alors on emploie toutes ses pensées à désamorcer la bombe qui menace de fragmenter et endommager à tout jamais cette architecture interne, cet édifice mental qui ne se fonde que sur lui-même. J'emploie mon esprit à constamment me protéger de cette ruine qui menace l'empire de mes pensées, à construire inlassablement des annexes à ma vision du monde comme je ferais ajout de décrets pour rendre viable les lois qui régissent mon monde; je me justifie inlassablement, conscient que si je ne le fais pas je perds pied et en quelques heures je me retrouve aussi nu que l'homme qui a déjà le doigt sur la détente et répertorie chaque infime trace d'espoir qui pourrait retenir l'acte final.

Hier si je n'avais pas eu cette bouée de secours de mes amis pour mes pensées naufragées, je crois que j'aurais encore pressé une touche reset avec la probabilité qu'une erreur fatale en aurait découlé. Aurais-je attenté à mon écriture ? Aurais-je attenté à mon besoin d'écrire ici en m'en interdisant l'accès ? Aurais-je envoyé un de ces mails qu'on se maudit chaque jour qui suit d'avoir laissé échapper dans un moment de vide absolu ?

Je me serais bien évidemment rattrapé, je me rattrape toujours, mais trop tard, quand l'irréparable aurait été commis sans retour possible ...

On s'inquiète pour moi, ceux qui écoutent et ressentent mon écriture plus qu'ils ne la lisent ont perçu cette dégringolade du sens. Mais ce matin je vais bien, je sais qu'il me faut toujours passer par cet abîme de néant pour trouver la petite, l'infime graine de sens niché dans l'infinitude de l'espace et du temps.

Le sens de l'existence est comme un interrupteur qui demeure toujours à deux doigts de notre conscience, alternativement on et off. La plupart du temps il oscille entre les deux positions mais parfois le dépit, la fatigue et l'accumulation exercent une pression décisive vers le blackout. Le tout c'est de savoir trouver la petite allumette qui rétablira une fragile et minuscul flamme dans toute cette purée de pois, je crois que c'est là la chose la plus angoissante qui soit : ce moment où les doigts tatônnent dans le noir puis deséspèrent peu à peu de trouver la lumière salvatrice, où tous les monstres tapis à l'ombre de nos pensées viennent soudain nous encercler et de leurs mans unies presser notre coeur jusqu'à le faire rompre.

Hier j'ai eu l'esprit d'effacer ces mots assassins qui me liaient les mains dans le dos et posaient ma tête sur le billot; des mots qui niaient trop ce que je suis et souhaite continuer d'être pour que je les laisse triompher de moi comme un mauvais diable qui me raillerait avec cette petite rengaine assassine "tu vois l'enfer est bien sur terre, il n'y a au mieux que le purgatoire comme issue". Trop facile comme raisonnement, ça ressemble à un syllogisme : tu as du mal à vivre, c'est sans doute que tu es voué à dépérir.

C'est une surveillance constante qu'il nous faut exercer sur nous-même pour ne pas se laisser aller à la facilité de faire de notre vie un de ces drames antiques où on s'invente un rôle, des répliques et une fin là où tout n'est que contingence; il est tellement plus simple de dire "je suis ceci  et ça me condamne et prédestinne invariablement à cela" pourtant d'un jour sur l'autre nous sommes inconstants, multiples, changeants ...

Nous ne sommes pas de ces personnages de Racine qui font des tirades à n'en plus finir sur le drame de leurs existences gravées par avance sur les tablettes de l'Olympe; fragiles embarcations posées sur l'écume, si nous décidions que notre destinée est là où nous nous laisserions porter par le courant, nous en déduirions que le rocher sur lequel la coque s'est fracassé portait le nom de fatalité, pourtant voiles, rames, gouvernail sont des instruments à portée de notre volonté pour faire le choix d'un horizon plutôt qu'un autre ...

Je crois qu'il faut simplement retirer de chaque tempête assez d'expérience pour affronter plus sereinement la suivante.  de celle-ci aussi j'ai appris certaines choses qui m'apporteront une petite certitude de plus à laquelle me raccrocher lors des prochaiens intempéries.

Je ne suis peut-être pas assez conscient de la reconnaissance que je devrais témoigner à ceux qui se sentent remis en cause par moi dans ces moments de doutes où je me donne le sentiment de devenir bien ingrat et qui pourtant ont cette patience et indulgence de supporter mes va et vient, mes réactions contradictoires ...

Alors que dire ce matin sinon que bien évidemment je ne cesserais d'écrire ici, de lire ceux qui sont dans mes liens et de leur répondre ou écrire quand j'en ressens l'envie ...

Ces cris que l'on lance comme des appels au secours ne sont pas un calcul savant, ces départs qu'on ressent intimement, ce moment où on agite le mouchoir sont un réflexe affectif, c'est ce besoin qu'on a de voir l'autre nous rattraper sur la jetée et nous retenir de gagner un autre continent avec une part déchirée de nous-même, ce besoin de s'entendre dire et redire ce qu'on représente au regard de l'autre. Au final on en retire toujours un attachement plus profond pour ceux qui ont cette patience de supporter nos errances, nos lubies, nos adieux, nos mots ingrats ...

Maintenant on va tenter de remonter doucement la pente pour embrasser avec une humilité nouvelle l'horizon ...

Voilà, Joël se reconcilie avec Songe après une nouvelle dispute, advienne que pourra ...

 

Prose de Songe, a 08:44 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
Lire ce songe !(suite du songe et 17 commentaires)
Lundi (16/08/04)
Sans plus ni moins ...

 

Prose de Songe, a 21:49 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
Lire ce songe !(suite du songe et 2 commentaires)
Dimanche (15/08/04)
Veille ...

Discussion autour du pouvoir des mots ce soir ...

Mais il y a un pouvoir que n'ont pas les mots, c'est celui de tronquer ces émotions vives qui seules authentiques, savent si ardemment se coucher sur le support et s'y encrer profondément ...

Si ma plume ou mes touches s'écorchent c'est parce que j'aurais écorché mes sentiments sur le papier ou le clavier ...

Si mon trait ou mes caractères jubilent c'est parce que tout mon intérieur sera saisi de jubilation ...

Ce soir j'aurais envie de tendre le doigt quelques dizaines de centimètres plus bas et voir l'écran redevenir noir, le silence s'emparer à nouveau de mon espace et qu'un scotch épais vienne condamner l'accès à ce lieu ...

Monde virtuel trop inconséquent, souvent trop prévisible, trop exceptionnel, trop excessif dans les mots, trop expansif dans les sentiments, trop souvent décevant ...

Comme souvent la vie au-dehors me dira-t-on ...

Au-dehors, je mord, je griffe, je frappe, je crie, je pleure, je cours, je me démène, je lutte et mes débris sont à mes pieds; ici mes yeux sont comme des aspirateurs gloutons qui se nourrissent des ruines comme des édifices montants mais ne laissent jamais leurs part de débris entre les mains avides de tenir leurs erreurs en leur creux comme pour mieux se souvenir de leur relief la prochaine fois ...

Ce soir il n'est pas question de fatigue ni de mélancolie, simplement un constat ...

Le constat que souvent je suis déjà déçu par avance, certain de ce qui va arriver, que j'aimerais voir mes pressentiments m'apporter un heureux démenti ...

Songe, illumine nous de tes astres ...

Songe ce n'est pas une pile energizer qui va faire briller nuits et jour votre séjour, Songe aussi il n'arrive pas à boucler ses fins de mois, Songe aussi il aurait envie parfois de féminine tendresse, Songe aussi il a son blues passager, Songe aussi il n'a pas vécu une vie toute rose, Songe aussi il voit le monde hostile qui l'entoure, Songe aussi il ne trouve pas qu'il a une tête qui lui convienne, Songe aussi il n'a pas assez confiance en lui et est parfois intimidé ...

Mais ce n'est pas parce que Songe n'en dit rien qu'il n'aimerait pas que parfois on y pense, non pas qu'il l'attende mais qu'il en formule tout bas le souhait au moins ...

Mais Songe va se lever demain matin et oublier qu'il y a eu ces mots d'un soir en abordant le nouveau jour avec entrain et espoir ...

 

Et maintenant Songe va goûter son repos mérité et "rêver qu'on pourrait ..."

 

 

Prose de Songe, a 02:41 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
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Vendredi (13/08/04)
Où vas-tu ?

 

Prose de Songe, a 08:35 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
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Wait and see ...

(Gilbert Williams)

 

C'est ma tristesse qui est assise là dans sa beauté diaphane, tendant une main timide à un espoir apprivoisé sous son voile légèrement lumineux, au coeur d'une nuit profonde ...

 Une étrange langueur s'empare de mes matinées en ce moment ...

Quelque chose m'échappe, quelque chose d'essentiel ...

Je n'ose plus apposer mes mots sous ceux des autres, je me retire peu à peu de leurs espaces pour investir plus pleinement le mien ...

Comme si je sentais qu'autant de mots n'auront jamais un centième du pouvoir qu'aura un geste sur les vies qui m'entourent ...

Et puis ce pressentiment que ma vie prend un tournant mais sans être bien certain des implications ...

Un tournant des pensées, un tournant des actes ...

 

Et malgré cette tristesse en fond je continue à guider mon pas avec les scintillements hésitants de quelques étoiles qu'il fait bon avoir comme amies dans son ciel parfois bien nocturne ...

 

Wait and see, une fois de plus ...

Prose de Songe, a 08:00 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
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Mardi (10/08/04)
Solitaire ...

Ce matin il n'y a ni le soleil, ni la mer ...

Crachin aux fenêtres et vague à l'âme ...

 

Une envie de solitude et d'isolement qui me prend, me recueillir dans mes songes en silence ...

Tout me paraît bien intempestif en ce moment alors que j'aspire essentiellement au calme ...

J'aime être spectateur silencieux de mon environnement, longer discrètement les murs en aventurant mes regards dans le paysage des trottoirs ...

Et me contenter de ces quelques présences qui m'enrichissent, de celles qui ne me donnent pas l'impression de voir passer des tornades dans les paisibles serres de mon jardin intime ...

Le virtuel a ses vertus mais il a des vices qui les valent largement, comme l'impersonnalité, l'inconsistance, l'inconséquence ...

Alors je préfère retrouver un peu d'humilité en n'allant pas disperser aux quatre vents des énergies qui sont bien plus précieuses à ces quelques personnes qui s'inscrivent dans ma vie avec les qualités que j'affectionne ...

Je suis et reste avant tout un solitaire je crois et je ne dois pas m'illusionner en me persuadant parfois du contraire car je ne souhaite pas changer cet état des choses au fond ...

 

* Schubert - La Truite *

Prose de Songe, a 08:32 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
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Dimanche (08/08/04)
Dérive ...

(William whitaker)

 

Elle a soulevé délicatement les pans de sa robe légère comme le printemps, s'est noué soigneusement ses cheveux d'or ...

Et puis ses pieds nus ont foulé l'herbe fraîche, sa peau douce s'est imprimée dans le pré en lisière ...

Elle souriait tristement mais les larmes s'étaient taries hier au soir et son teint avait retrouvé sur ses rondes joues de ses jolies couleurs ...

Elle s'en est allé à la rivière avec quelques pensées pour tout ce qu'a été pour elle hier ...

Et l'écume l'a emportée, elle et sa fragilité s'y sont diluées ...

 

Depuis je vais pêcher des souvenirs à cet endroit où elle a noyé son dernier soupir ...

Et je pense à ce qu'aurait été demain si seulement j'avais pu tenir sa main ...

Si seulement ...

 

* Mylène Farmer - Innamoramento *

Prose de Songe, a 14:03 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
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Vendredi (06/08/04)
Bord du monde ...

(Rob Alexander)

 

Certains soirs je m'en vais m'asseoir là-bas sur le bord du monde ...

 

Et je songe à toutes ces choses qui font une vie, d'hier à aujourd'hui ...

Je regarde ce ciel infini, la terre qui s'effiloche à mes pieds, mangée par le vide ...

Et je me demande combien sont venus là et, pris de vertige, se sont laissés doucement allé de l'avant ...

Ou encore le nombre de ceux qui ont dévoré le vide du regard avant de se détourner puis s'en retourner ...

Ils sont sûrement nombreux les uns comme les autres ...

 

Moi je m'assied là, me laisse fasciner par le néant coloré et nuageux qui semble me murmurer qu'il y a un horizon vers lequel s'envoler ...

Mais mes doigts sont agrippés, ma raison bien enracinée dans la terre ferme et je me laisse simplement courtiser par le vide un moment ...

Puis je me lève, je jette un dernier regard, laisse là un petit monticule pour me rappeler la prochaine fois que je me suis déjà posé là, et je reprend mon chemin vers chez moi, ici-bas ...

 

Je crois que c'est sur le chemin que t'ai rencontrée, tu y allais et je revenais ...

Je me suis demandé si je t'accompagnais là-bas où si tu me raccompagnais chez moi ...

 

 

 

Prose de Songe, a 22:57 dans la rubrique "Journal Fragmentaire ...".
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Rêveries suivantes